ORGANISATION DES ETUDES

L’école des Beaux-Arts de Marseille prépare au Diplôme national d’art (DNA – 1er cycle) et au Diplôme national supérieur d’arts plastiques (DNSEP – 2e cycle), diplômes donnant respectivement grade universitaire de licence et de master 2. Les étudiant·e·s peuvent choisir entre deux options, art et design. Il est important de noter que les deux options ont un socle commun : former des auteur·rice·s artistes ou designers et non des exécutant·e·s. C’est pourquoi la pédagogie n’est pas centrée sur l’apprentissage de technique ni même de savoir-faire mais sur différentes formes pédagogiques rassemblées dans la formule « enseigner la création par la création ». Cela constitue le socle de l’ensemble des activités proposées par l’école, dans les deux options. Il est enfin nécessaire de rappeler d’emblée que l’admission en second cycle est distincte de la réussite au DNA.

C’est une école publique sous la tutelle pédagogique du ministère de la Culture et soutenue par la Ville de Marseille et l’État. Elle réunit de nombreuses compétences ; artistes, designers, théoricien·ne·s engagé·e·s dans le monde de l’art, technicien·ne·s. Différents moyens techniques et technologiques sont mis à disposition des étudiant·e·s. L’école propose un enseignement de l’art et du design ouvert à toute la diversité, y compris pluridisciplinaire, de la création contemporaine. L’expérimentation personnelle constitue le cœur des enseignements des cursus au sein de l’école. Ces temps essentiels de production individuelle sont ponctués de plages d’analyse critique avec les enseignant·e·s, notamment lors de rendez-vous individuels. De l’année 2 au M2, des mises en espace et des présentations des productions sont régulièrement organisées.

Les enseignements prennent des formes diversifiées :

Les cours : histoire de l’art, du design, de l’architecture, philosophie et esthétique, langues… (Il est important de noter que les cours s’articulent avec les autres formes d’enseignement. Ils n’ont pas pour unique objectif la sédimentation d’un savoir académique) :

• les séminaires
• les rendez-vous individuels
• les workshops
• les champs de pratique et d’investigation (CPI)
• les ateliers de recherche et de création (ARC) 
• les rencontres
• les journées d’étude
• les colloques
• les conférences…
• les modules d’année 1

L’organisation du temps de travail des enseignant·e·s, professeur·e·s et assistant·e·s fait qu’iels ne sont pas dans l’établissement tous les jours, mais, pour les professeur·e·s, deux jours par semaine chaque semaine, ou bien quatre jours par semaine tous les quinze jours. C’est important à prendre en compte pour organiser les rendez-vous individuels avec elleux (un planning de leur présence est communiqué aux étudiant.e.s en début d’année.

Les semaines sont nommées semaines A, semaines B ou semaines AB. Les semaines A et B sont des semaines de semestres dites ordinaires qui permettent une organisation des emplois du temps cyclique avec des récurrences hebdomadaires ou par quinzaine. Pendant les semaines AB, qui sont des semaines particulières, toustes les enseignant·e·s sont présent·e·s dans l’école. Les quatre semaines A ou B en fin de semestre ont une organisation spécifique. Cette organisation est mentionnée dans l’emploi du temps de l’année remis à la rentrée et sur le calendrier à la fin de ce livret.  Une semaine « workshops » ponctue également chaque semestre.

Toutes ces propositions, programmées chaque semestre et mobilisant de nombreux partenaires, constituent une offre variée dont l’étudiant·e doit se saisir pour enrichir ses pratiques artistiques et les nourrir. Ainsi, chaque année les étudiant·e·s ont le choix entre des propositions renouvelées. L’engagement des étudiant·e·s dans ces dispositifs transversaux est évalué par des attributions de crédits.

Les ateliers techniques et technologiques offrent la possibilité d’utiliser un outillage spécialisé sous la responsabilité d’enseignant·e·s qualifié·e·s. Ces ateliers s’étendent à tous les modes de productions sonores et visuelles de l’art et du design : peinture, terre, pratiques numériques, vidéo, photographie, son, impressions, volume (métal, bois, atelier de construction, maquettes / modélisation 3D…).

Intégrée aux écosystèmes de l’art et du design, l’École permet aux communiqué aux étudiant·e·s en début d’année). étudiant·e·s de se familiariser et de se préparer à la diversité des situations professionnelles des artistes et des designeur·euse·s dans le monde d’aujourd’hui et de demain.  L’École considère que ce parcours de professionnalisation (« Parcours pro ») commence dès la première année avec des modules professionnalisants au sein du cursus. Il est ponctué de voyages, de stages en France et à l’étranger, de visites et de rencontres. Un programme spécifique mis en œuvre avec des partenaires spécialisés (Documents d’artistes, Dos Mares…) permet d’aller plus loin et de mieux appréhender les problématiques professionnelles, notamment fiscales et sociales, et de constituer des ressources mobilisables après le diplôme. Ce programme est aussi accessible aux diplômé·e·s de l’École pendant plusieurs années.

Un cursus progressif

Les enseignements se dessinent dans une progressivité qui conduit l’étudiant·e à élaborer son projet. Ils sont construits en deux cycles, chacun sanctionné par un diplôme.

Le premier cycle (6 semestres) permet d’acquérir le socle de connaissances, de pratiques et de savoir-faire permettant de fonder solidement un parcours professionnel créatif.

Le deuxième cycle (4 semestres) permet de spécifier ces connaissances et ces pratiques en développant un projet personnel. Son accès fait l’objet d’une procédure d’admission spécifique ouverte aux titulaires du DNA ou sous réserve de son obtention. Le parcours de l’étudiant·e est évalué régulièrement et un point est fait à la fin de chaque semestre. Les unités d’enseignement évoluent de semestre en semestre mais plusieurs regroupements se dégagent :

• la méthodologie et la mise en œuvre des recherches artistiques, notamment à travers les Champs de pratiques et d’investigation (CPI) en premier cycle, les Ateliers de recherche et de création (ARC) en deuxième cycle et les workshops qui irriguent les deux cycles ;
• les enseignements théoriques et de langue étrangère ;
• la présentation régulière des productions de l’étudiant·e qui donne lieu à une évaluation collégiale semestrielle.

Diplômes

DNA
Diplôme National d’Art 

Option art et option design, à l’issue de l’année 3. Diplôme conférant grade de licence.

Les épreuves du DNA consistent en :

Un entretien avec un jury comprenant la présentation par l’étudiant·e d’un projet plastique accompagné par une sélection de travaux plastiques et d’un document écrit. Les épreuves durent 30 minutes (hors délibération du jury).

Le jury de DNA est constitué de 3 membres :

• deux personnalités qualifiées extérieures à l’établissement
• un·e enseignant·e de l’établissement

Critères nationaux d’évaluation du DNA :

• présentation formelle et critique des travaux ;
• pertinence du parcours et des recherches liés aux travaux ;
• contextualisation du travail (justesse et diversité des références) ;
• qualité des réalisations.

DNSEP
Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique 

Option art et option design, à l’issue de l’année 5 (diplôme inscrit au niveau 1 du Répertoire national des certifications professionnelles – RNCP). Diplôme conférant grade de master 2.

Les épreuves du DNSEP consistent en :

• la soutenance d’un mémoire d’une durée de 20 minutes ;
• la présentation et la soutenance d’un projet plastique ou de design personnel d’une durée de 40 minutes.

Le jury de DNSEP est composé de 5 membres :

• 4 personnalités qualifiées extérieures à l’établissement ;
•  1 représentant·e de l’École choisi parmi les enseignant·e·s.

Le jury de soutenance du mémoire comprend le représentant de l’école et l’une des 4 personnalités qualifiées. Il est présidé par un·e docteur·e.

Critères nationaux d’évaluation du DNSEP :

• présentation formelle et critique du projet ;
• élaboration du projet et processus de la recherche ;
• positionnement du travail (pertinence des références, et de l’articulation des connaissances, niveau de conceptualisation) ;
• qualité des productions.