Bienvenue à l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée – INSEAMM. Il regroupe depuis mars 2020, les Beaux-Arts de Marseille et le Conservatoire Pierre Barbizet. Pour continuer directement sur le site du conservatoire cliquez ici (site en construction).

Conservatoire Pierre Barbizet

Présentation

MOT DU DIRECTEUR, RAPHAËL IMBERT

©Olivier Emran

Je suis un jazzman. C’est à dire un artiste du dialogue, de la rencontre, de l’imprévu. Mon travail artistique s’ancre donc dans les traditions, dans une intention spirituelle de la musique et de la pratique artistique, pour irriguer les jeunes pousses de l’esprit créatif et innovant. Je ne suis pas un adepte des racines, pas plus que de la tabula rasa du jusqu’auboutisme avant-gardiste. Je crois aux rhizomes chers au philosophe Édouard Glissant qui définissait ainsi les liens qui nous unissent en toute diversité, pour autant d’archipels enrichissant nos différences et nos compétences communes.

Le Conservatoire Pierre Barbizet et l’École des Beaux-Arts de Marseille se sont unis dans l’INSEAMM et avec cet outil unique et innovant qui fait dialoguer les arts, nous portons l’ambition pour nos jeunes élèves et étudiants de défricher de nouveaux territoires, de découvrir autant d’occasion d’explorer et de partager. Parce que dans mon parcours dans la musique et au conservatoire furent une chance, je crois en cette chance offerte à tous par la pratique de la musique, du théâtre, de la danse, des arts visuels, de l’invention et de la connaissance pour s’émanciper et s’élever ensemble.

Bienvenu au Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille, je vous souhaite d’excellentes pratiques artistiques à nos côtés !

Raphaël IMBERT, Saxophoniste et compositeur de Jazz

 

LE CONSERVATOIRE AUJOURD’HUI

Le Conservatoire de Marseille est un conservatoire classé par l’État : Conservatoire à Rayonnement Régional.

Il enseigne la musique, le théâtre et (par convention avec l’ENSDM, la danse).
Au total plus de 70 disciplines sont enseignées dans l’établissement.

Il propose une scolarité allant de l’éveil musical jusqu’à la professionnalisation (entrée aux CNSM Paris / Lyon, et les pôles supérieurs, préparation aux concours d’entrée aux écoles supérieures d’art dramatique, insertion professionnelle directe).

La pédagogie pratiquée au conservatoire  est conforme aux schémas directeurs des enseignements artistiques  établis par le Ministère de la Culture.

Bien qu’ouverte à de nombreuses esthétiques (musique ancienne, classique, contemporaine, électroacoustique, jazz, etc.), la base de la pédagogie proposée est «traditionnelle» en ce sens que le langage musical (formation musicale, écriture, analyse…) est transmis en même temps que la pratique de l’instrument.

C’est aussi un enseignement exigeant, où les progrès des étudiants sont régulièrement évalués par des examens validés par un jury de professionnels.

L’admission au conservatoire se fait également sur concours.
Environ 1 800 élèves sont inscrits.
Le Conservatoire emploie 125 agents dont 90 enseignants hautement qualifiés.

 

LE PALAIS DES ARTS

La construction du Palais des Arts est décidée et commandée par la Municipalité à l’architecte Henri-Jacques Espérandieu en 1864. Le Palais sera construit sur une parcelle anciennement occupée par le jardin du Couvent des Bernardines. Ce dernier a accueilli à partir de 1802, le Lycée Impérial ainsi que la Bibliothèque de la Ville, l’École des Beaux-Arts, l’Académie de Marseille, et le Musée des Beaux-Arts. Le nombre croissant d’élèves inscrits au Lycée rend nécessaire l’occupation de tous les bâtiments connus aujourd’hui comme le Lycée Thiers. Une partie des autres institutions hébergées déménagent alors au Palais Longchamp, tandis que le futur palais des Arts logera la Bibliothèque de la Ville et l’École des Beaux Arts.

Henri-Jacques Espérandieu crée le Palais des Arts comme un ensemble architectural cohérent évoquant et rappelant en permanence sa double fonction de bibliothèque et d’école d’art. La façade principale et monumentale, en pierre blanche, se lit comme un récit, une histoire de l’architecture en dix étapes: sur chaque trumeau séparant les fenêtres, au sommet d’une colonette d’ordre ionique, une niche présente le buste d’un bâtisseur de l’Histoire, d’un roi ou d’un empereur, surmonté de la sculpture en bas relief d’un monument remarquable et emblématique de son époque. Les deux entrées du Palais, à gauche pour l’École des Beaux Arts, à droite pour la Bibliothèque sont surmontées respectivement du « Génie des Arts » (sculpteur Félix Chabaud) et du « Génie des Sciences » (sculpteur François Truphème).La cour intérieure, exécutée en briques et en pierres est quant à elle un hommage à l’architecture française de la Première Renaissance. Des cartouches sous les fenêtres du premier étage poursuivent l’hommage aux génies voulu par l’architecte. A gauche sont gravés les noms d’architectes célèbres, à droite ceux de grands sculpteurs, sur la façade du fond les noms des peintres de génie de leur époque. Espérandieu concevra également un vaste espace de cérémonies, une salle des fêtes qu’il précédera d’un grand escalier d’honneur distribuant la salle et la Bibliothèque, orné de symboles (chouettes de la sagesse, triples visages des Lettres, des Sciences et des Arts).

Retardés par la guerre de 1870 les travaux ne seront pas tout à fait achevés à la mort d’Espérandieu en 1874. Ses élèves et admirateurs poursuivront son œuvre, lui adjoignant en hommage posthume une fontaine sculptée par Jules Cavelier. Le directeur de l’École des Beaux Arts Dominique Antoine Magaud apporte la dernière touche en 1894 reprenant pour les plafonds peints de la salle des fêtes, les thèmes chers à Espérandieu.

 

LE CONSERVATOIRE DE MARSEILLE : UN PAN DE NOTRE HISTOIRE

L’étude du beau est un duel.
Charles Baudelaire (1821-1867), Le Spleen de Paris.

Il est des institutions qui font à ce point partie d’un paysage urbain, d’une conscience collective, que leur présence finit par relever de l’évidence admise par tous. Il en va ainsi du Conservatoire à Rayonnement Régional de Marseille. Le sentiment musical propre à la cité n’est plus à démontrer, pas plus que l’attachement au bel canto qui a fait de la scène du Grand Théâtre puis de l’Opéra un « test d’aptitude » reconnu et redouté par les plus grands interprètes. Mais ce qui semble naturel aujourd’hui, à savoir l’existence d’un établissement public dans lequel est dispensé un enseignement de toutes les disciplines musicales théoriques et pratiques, individuelles et collectives, ainsi que de l’art dramatique, regroupant plus de 90 enseignants et touchant plus de 1600 élèves, résulte naturellement d’une tradition, d’une histoire dont nous perdons parfois de vue les méandres.

Il ne saurait être question ici de dresser un inventaire exhaustif des directeurs, professeurs ou élèves ayant illustré ou éclairé le cheminement qui aboutit au conservatoire actuel, mais simplement de renouer des liens invisibles, de remonter le temps, ne fût-ce que pour quelques pages. Une partie de notre travail s’appuie sur l’ouvrage d’André Gouirand, paru en 1908, qui fourmille d’indications sur le fonctionnement et l’histoire des premières années du conservatoire.

LIRE LA SUITE

 

Les différents Directeurs qui se sont succédés au Conservatoire de Marseille

1822/1852 : M. BARSOTTI

1851/1872 : M. MOREL Compositeur. – Directeur du conservatoire de Marseille (1851-1872). – Membre de l’Académie de Marseille (élu en 1853). Chevalier de la légion d’honneur

1872/1876 : Pas de directeur mais un censeur : M. LAN

1876/1878 : M. HASSELMAN

1878/1879 : M. MARTIN (MARTINI)

1879/1880 : M. JOSNEAU

1880/1882 : M. MARTIN

1882/1883 : M. SAIN- D’AROD

1883/1884 : M. MESSERER, Censeur

1884/1887 : M. LAN, Censeur

1887/1889 : M. BLANC

1889/1898 : M. MESSERER

1898/1903 : M. GILLET Directeur honoraire

1903/1904 : M. MESSERER Directeur provisoire

1904/1913 : M. GOUIZAND

1913/1940 : M. MICHAUD

1940/1962 : M. AUDOLI

1962/1990 : M. BARBIZET

1991/2019 : M. BRIDE

2019/…… : M. IMBERT