Gérard Fabre
Enseigne la sculpture à l’ESADMM depuis 2002.
La couleur : la totalité du tableau ou la fragmentation de l’environnement.
« La couleur embrasse toutes les problématiques autour desquelles tourne l’œuvre de Gérard Fabre. Bien que le mode d’installation, “d’empilation” et de superposition date du début des années 1980, il n’a commencé à peindre les volumes qu’au milieu de la décennie et la couleur s’empare des surfaces où ceux-ci s’étalent, dix ans après. Les tons singulièrement stridents qui recouvrent le mur ont pour effet d’altérer toutes les proportions de la chambre dont il fait partie. D’une certaine manière, comme on l’avait remarqué pour le design, Fabre s’inscrit dans un rapport de contradiction avec l’architecture qui se trouve modifiée, comme désavouée. L’artiste nous dit qu’au départ, il n’était intéressé qu’à la considération d’un tableau monochrome de très grandes dimensions, en l’occurrence, occupant tout le mur où des volumes monochromes à leur tour viendront former différentes configurations. Les objets ainsi répartis projettent les ombres de plusieurs de leurs facettes, dont l’intersection active les contrastes de couleurs et varie selon l’incidence de la lumière. En somme, l’interaction de tous ces éléments se propose comme un tableau évolutif. Cette proposition alléchante remet à l’œuvre l’expérience de nombreux artistes américains qui, surdimensionnant le tableau, ont visé la participation du spectateur qui avance, recule, bouge enfin, pour apprécier l’œuvre.Tout le travail de Fabre appelle à l’activité du spectateur. »
Liliana Albertazzi (Notes en désordre, éd. CRAC Montbéliard, 2005)
Expositions récentes :
2015 Mur- Murs, Centre d’Art Le Lait, Albi. Changement de caps, Fondation Carzou, Manosque.
2014-2015 : Les 25 ans de la Galerie du Tableau, Galerie St Laurent, Marseille
2014 : Oh, c’est épatant !, Fondation écureuil pour l’Art contemporain, Toulouse
2013 : GPU numéro 7, Librairie Liber, Marseille
www.documentsdartistes.org/fabre