Commissions d’aide à projets
Dans le cadre de l’accompagnement de la pratique de création des étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM, une aide financière peut être accordée à tout étudiant·e désireux·euse de développer un projet professionnalisant nécessitant des coûts de production. Ce dispositif permet la valorisation du travail de l’étudiant·e en dehors de l’école, lui offrant la possibilité de présenter son travail au public. L’étudiant·e est en charge de démarcher et trouver la structure partenaire qui soutiendra son projet.
Les lauréat·e·s de la commission d’aide à projets de décembre 2022 :
Catarina-Alexandra Canha-Fernandes
« Peut-on séparer l’artiste de son coeur? » est une performance interdisciplinaire née de l’envie de donner corps au personnage d’Alice de la nouvelle “La liste de l’épicerie » de Judite Canha Fernandes. Alice a un problème : elle est née avec le cœur à l’extérieur de son corps, car il est trop gros et trop lourd. Inspirée des essais des écrivaines féministes Dorothy Allison et Bell hooks, cette performance explore l’amour dans sa praxis émancipatrice individuelle et collective, à travers un personnage, ses formes et ses gestes. Une déambulation entre littérature, clown, danse et vidéo.
Informations pratiques :
- Lieu: Vidéodrome
- Date: Dimanche, 4 juin 2023
- Heure: 20h
Xavier Dartayre
Pendant 3 semaines, un projet initié par Théo Laglisse, Rozy Sapelkine et Xavier Dartayre, avec l’aide d’un grand nombre de leurs ami·e·x·s et de personnes rencontrées sur cette période, a pris forme au sein des 8 Pillards — une association collégiale regroupant des acteur·ice·s dans le domaine des arts plastiques, visuels, scéniques, de l’architecture et du design. C’est ainsi qu’à l’intérieur de l’atelier d’À Plomb’, un char représentant une gargouille vomissant les vices et tirant les ruines d’un monde corrompu et abîmé à été réalisé collectivement. Ce char a été pensé autant comme pouvant contenir une quantité de symboles offrable au feu lors du Carnaval indépendant de Marseille, que comme un élément fédérateur, favorisant le rassemblement et l’esprit de groupe pour des identités plurielles et marginalisées dans l’espace publique.
Zine Vergnaud
« La machine à laver » est un projet de court-métrage de 30 minutes, c’est un documentaire-fiction, réalisé avec l’artiste Fanny Souade Sow, retranscrivant les récits des détenus de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis en Essonne vers des territoires virtuels.
La machine à laver est une analogie utilisée par les détenus du système carcéral pour décrire l’impact des annonces de sursis sur le moral des individus incarcéré-es dans les maisons d’arrêt. Le sursis suspend l’exécution de la totalité ou d’une partie de la peine prononcée. Il peut être révoqué en cas de non-respect des obligations imposées au condamné et/ou en cas de nouvelle infraction, généralement effectuée en amont de la première peine.
Les sursis entraînent donc un allongement des temps de détentions, ces informations essentielles à leur réinsertion et à leurs santés mentales ne leurs sont pas communiquées et plusieurs d’entre eux-elles ne connaissent pas leurs dates de sortie : c’est le système de la machine à laver, les détenu.e.s ne savent pas pour combien de « tours » ou « cycles » ielles l’habiteront.
Le film est destiné à être diffusé dans des festivals et espaces d’expositions, à commencer par le CAC Brétigny qui contribue activement à la production de ce projet. »