Nicole Marchand-Zanartu
Chercheuse à la Cité du Design de Saint-Etienne.
Et Marie Haude Caraës, enseignante à l’Ecole nationale supérieure de création industrielle.
Sur des cahiers d’écolier, des feuilles de brouillon, en marge de lettres, de manuscrits ou sur un écran, avec de l’encre, du crayon, un peu de couleur, voici des figures, schémas, dessins, plans, diagrammes, trajectoires, tracés, échelles , créées pour apprivoiser ce que le langage est impuissant à saisir : le surgissement de la pensée dans son effervescence secrète.
Les images de pensée semblent n’appartenir à aucun règne, aucune époque particulière, mais elles attrapent notre regard.
Elles ont en partage ce qu’Henri Focillon évoque à propos de la peinture chinoise, un mélange de « forces obscures et d’un dessein clairvoyant ».
De telles images, restées jusqu’à l’heure dans l’ombre, réduites à des bouillonnements, sont pourtant la quintessence de la création et de l’invention. C’est ici que tout se passe.
Le roman, le concept, le théorème, le bâtiment, l’institution – l’oeuvre, en un mot – qui émerge au bout de ce travail, n’est rien que la mise en ordre de ce qui a précédé, suite de choses éparses, irrégulières, partielles, contradictoires, que l’auteur a tenté de tenir, de circonscrire, de sortir des limbes de l’esprit.
Invitées dans le cadre du workshop « le laboratoire des intuitions »
Rencontre / mardi 07 mai 2013 / 16h30 / salle 1