Matali Crasset
Designer industriel et bien d’autres choses…
Invitée par Fabrice Pincin.
Matali Crasset est designer industriel de formation. Elle a fait ses premières armes dans les années 1990 auprès de Denis Santachiara en Italie et Philippe Starck en France. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, matali crasset productions. Elle envisage le design comme une recherche et travaille à partir d’une posture décentrée qui lui permet à la fois d’intervenir sur la vie quotidienne et de projeter des scénarii pour le futur. Sa méthodologie est faite d’observations des pratiques ordinaires et de remises en cause des principes d’organisation habituels.
À l’image de son objet emblématique la colonne d’hospitalité « Quand Jim monte à Paris », c’est à partir d’une observation fine des usages qu’elle invente de nouvelles ritualités. Portant un regard à la fois expert et toujours neuf sur le monde, elle questionne l’évidence des codes pour mieux s’en affranchir. Son travail consiste alors à chercher de nouvelles typologies et à formuler des logiques de vie inédites. Elle définit cette recherche comme un accompagnement, en douceur, vers le contemporain. C’est finalement autour de la question du vivre ensemble que s’organisent les fictions, les récits et le sens de son travail.
« Je dis souvent que j’ai des champs dans la tête que je cultive au quotidien. Je regarde les oeuvres d’art, je regarde les gens vivre, je voyage beaucoup… Mon inspiration vient de mes petits constats de la vie. Je dois préciser que dans mon travail, l’intention prime toujours sur le dessin. Je me méfie beaucoup de la forme d’un objet car elle est appréhendée différemment d’une civilisation à une autre. C’est la raison pour laquelle je préfère travailler autour des rites domestiques. Ce qui me motive, c’est l’idée de faire bouger les choses. »
Public concerné : étudiants de l’école – ouvert à tout public – entrée libre