Nicolas Nicolini & Park Sinyoung

Exposition de Nicolas Nicolini & Park Sinyoung
« Le jeu des affinités non électives »
Vernissage le mercredi 3 mai 2017 à partir de 18h
Commissaire de l’exposition : Sang-A Chun

Park Sinyoung et Nicolas Nicolini  ont tissé un lien amical et artistique en travaillant dans un même atelier, notamment durant leurs années de formation à Marseille. Ils ont créé aussi Yassemeqk (2012), un collectif d’artistes franco-coréens, qui sont tous issus de l’École Supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée, puis installés à Berlin. Ils ont participé dès lors à de nombreuses expositions collectives organisées dans le cadre du collectif. Le séjour à Chamalot en Haute-Corrèze en 2015, l’unique résidence d’artistes dédiée à la peinture en France, leur a encore permis un échange artistique hautement productif et enrichissant.

Park et Nicolini ont partagé non seulement l’espace de travail, mais aussi une passion en commun pour la peinture. Depuis, Park vit et travaille à Therdonne (en Hauts de France) et Nicolini à Marseille mais ils continuent d’explorer, au travers de la peinture, le thème central de leur réflexion : le paysage. Le paysage constitue ainsi le point de départ de ce premier projet d’exposition côte à côte. L’observation et l’influence (directe ou indirecte) qu’ils exercent l’un sur l’autre, dans le processus de travail comme dans la vision sur le paysage, leur ont donné l’envie de mettre en œuvre un dialogue pictural.

En Occident, le paysage signifie l’agencement des traits, des caractères, des formes d’un espace limité, d’un « pays », impliquant un point de vue. Tandis qu’en Orient, il est « un chemin qu’emprunte le vent », dit Park Sinyoung. Telles des notions antinomiques, ils élaborent chacun un regard spécifique d’envisager la nature, entre réalité et imaginaire.

Park Sinyoung a étudié la peinture orientale avant d’arriver en France. Son univers pictural évolue avec l’importance accordée à la notion du trait, des lignes, alors que pour Nicolas Nicolini, c’est la masse, telle qu’on voit dans sa série d’œuvres « Tas », qui est au cœur de sa peinture.

Park réalise des images réelles qui sont associées à des images mentales, des projections et des souvenirs, avec des traits indéterminés et des éléments architecturaux, qui amènent un certain aspect construit et précis à l’espace pictural. Quant à Nicolini, il tente la théâtralisation ou « portraitisation d’un fragment du monde » (Sopheap Chuop), peignant des silhouettes informes, ou des paysages constitués d’objets anodins de la vie quotidienne. D’un côté, le paysage nous emporte dans une réflexion sur le temps et la mémoire, et de l’autre, il nous livre une vision critique et sociologique sur les apparences.

Park Sinyoung est née en 1981 à Busan, elle a étudié la peinture orientale à l’Université Hong-ik avant d’arriver en France pour continuer son cursus à l’École Supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée. Elle y obtint en 2011 un DNSEP avec mention. Elle a à son actif trois expositions personnelles.
Nicolas Nicolini est né en 1985 à Marseille. Diplômé d’un DNSEP à l’École Supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée, avec félicitations du jury en 2011, il a à son actif trois expositions personnelles et vingtaine d’expositions collectives.

Exposition du 3 mai au 9 juin 2017
Centre Culturel Coréen
2, avenue d’Iéna 75016 Paris / T. 01 47 20 83 86
du lundi au vendredi de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 20h et le samedi de 14h à 19h