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  • Art

  • 2015

Zélie BELCOUR

L’énergie de la crise
Laisser son corps agir, venir, repartir.
Laisser la spontanéité, le mouvement, l’onde s’emparer de la peinture. Immerger les spectateurs dans la couleur. Qu’ils se sentent happés, comme aspirés dans une autre atmosphère.
Je fais souvent tourner mes toiles d’un quart de tour à chaque phase de travail.
Elles obtiennent du coup quatre « lectures » possibles. Dans la majorité de mes productions, le sens de l’objet ne se choisit qu’une fois accroché à la verticale.
J’ai besoin de me perdre, pour ensuite me retrouver. Il me faut me sentir « coincée », pour stopper pendant quelques jours la production, et revenir avec un regard neuf sur l’objet, pour de nouveau l’appréhender.
Cloisonner un espace défini, une palette de couleurs, faire qu’elles tiennent dans l’espace ou les laisser s’échapper. Je choisis mon format avant de choisir mes couleurs, c’est aussi important. La vibration des couleurs juxtaposées crée un mouvement. L’intensité des tons, la superficie des plans et l’opposition des couleurs donnent des sensations simultanées d’espace et de profondeur.
La couleur a le pouvoir d’intervenir sur les affects. J’ai un contact direct avec chaque couleur, l’ensemble des couleurs ne se mélange presque jamais, sur ma palette mais seulement grâce à des effets de transparences sur mon
support (toiles ou papier).
La répétition des motifs suggère le mouvement et produit un rythme saccadé qui se déploie dans l’espace.
La composition sans limite intègre le spectateur dans la toile. Les formes glissent les unes dans les autres. Le but étant de créer une tension.
Mes peintures font partie d’une « masse »,mais sont singulières. Chacune vit dans un espace, donné par la forme, et cohabite avec les autres. Il y a parfois confrontation, alors que d’autres fois, c’est l’accord parfait.
Rien n’est figé.