Art
2011
Wilfried Payssé
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La ville comme terrain de jeu et d’investigation
Sur les traces d’un certain Walter B. mort non loin de Perpignan, a Port-bou. [Port-Bou où j’ai perdu un téléphone LG mirror de couleur grise, retrouvé en gare ferroviaire mais pas restitué a l’heure actuel. Avis aux amateurs !]. Walter, je l’ai rencontré dans un camp Roms à Aix-en-Provence. Il m’a offert en compagnie de sa femme, de sa fille et de son beau-fils le couvert et l’hospitalité. Son nom de famille n’était pas B. et ce n’est pas grave car lui était aussi né en Allemagne et lui aussi avait émigré en direction de l’Espagne. Moi, Wilfried P., j’aimerais bien aller à Berlin, mais je préfère Barcelone, c’est plus méditerranéen.
Y.Friedman nous dit grosso modo, entre autres, dans « L’architecture de survie, un esthétique de la pauvreté », qu’il vaut mieux habiter là où le climat est plus favorable et tempéré pour vivre en extérieur et ne pas souffrir du froid ou de la forte chaleur.
Le projet Une cabane à Aix-en-Provence (2011) est une tentative allant dans ce sens, une suite logique à cette critique de la spéculation immobilière, entamée pour mon DNAP, ainsi qu’à la pratique de l’autogestion : construire ma propre cabane-atelier à l’intérieur un camp de Roms pour répondre à ma propre crise de logement.
Y. m’a inspiré la pièce intitulée #05 ou maquette de la plateforme aux grues (2011). C’est une structure permettant la construction d’un nouveau système urbain pour la ville, de manière aérienne. Mais aussi une mise en garde contre les dérives et la monstruosité que la ville tentaculaire peut prendre.
W. P cherche donc à émigrer de B, B comme Babylone ou Badalona (2010), cette ville dont les frontières lointaines et floues nous offrent un paysage pittoresque du nouveau millénaire :
« Une nouvelle ville entouré de paysage et non plus de paysans »
« L’orthographe est brut de décoffrage, comme le thème abordé dans mon travail. Ne pas m’en tenir rigueur. » 2011
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2011)