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Diplômés

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Sans titre, 2013 Constitué d’un haut-parleur et d’un caisson d’enceinte détériorés, à l’intérieur duquel est projeté une vidéo, ce travail tente de mettre en avant certains jeux d’allers-retours absurdes entre intériorité et extériorité, présence physique et représentation, son et absence de son. Ces mécanismes, ces allers-retours absurdes participent à un certain détournement, ils proposent un regard autre sur ces objets et matériaux de diffusion sonore. Ils sont des moyens, des instruments vers la mise en place d’une certaine musique à travers laquelle peut se révéler et dont peut « faire partie » la plasticité de l’objet.
  • Art

  • 2013

Rémi Klemensiewicz

La question du sonore dans les arts plastiques est assurément une question ouverte. Elle ne constitue pas un « sujet », elle ne constitue probablement pas de véritable territoire ni même de domaine. L’intérêt qu’on lui porte, donne donc lieu « par défaut » à tout un ensemble de paradoxes et de contradictions : d’une part les tentatives de définition de ce « sonore » tantôt comme médium autonome, d’autre part comme simple « matière » ou matériau que l’on intègre à sa pratique.

Ces contradictions-là ont été le point de départ de mon travail artistique.

La plupart de mes travaux peuvent se décliner et se développer selon des modalités différentes, pouvant prendre encore et toujours de nouvelles formes à partir d’un même processus initial. Il me semble que cette question du « sonore » (dans son sens le plus général) peut être particulièrement propice à laisser place à tout un ensemble de « jeux » ouverts. Il m’importe de l’utiliser comme moteur et vecteur de situations parfois absurdes desquelles pourront peut-être découler certaines interrogations.

L’idée d’une constante oscillation possible entre différents modes d’approche et d’appréhension m’intéresse particulièrement. Il me paraît important de pouvoir avoir affaire à la fois à quelque chose qui peut être « séduisant », qui semble résulter d’une certaine recherche, et quelque chose de futile et vain, que ce soit du point de vue du regardeur autant que de celui du faiseur. Cette ambivalence teintée de paradoxe est probablement constitutive de mon rapport à la création et au regard sur elle. Par conséquent, il est question d’accorder une place centrale à l’expérience, à une constante appropriation mouvante de ce que l’on a devant les yeux et les oreilles.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2013)