Art
1997
Olivier MÔME
Né le 08 juin 1973, à Boulgne-Billancourt
A la Maison des Artistes depuis 2003
Vit et travaille à Clermont-Ferrand
DNSEP, 1997, Marseille
Licence arts-plastiques, 1998, Aix en Provence
Le dessin, le volume la peinture.
Un travail qui réutilise, qui ressasse, qui reprend, qui, cycle après cycle, remet dans une même perspective les maquettes, les volumes, les peintures, les thèmes (les engins de chantier, l’atelier, Mon Panthéon à moi, les avions, etc.).
Dans ce grand carrefour qu’est l’atelier, les éléments s’ajoutent se croisent et ouvrent de nouvelles perspectives, de nouvelles associations, de nouveaux points de vue, de nouvelles entrées.
Le 17 / 11 / 2015
(Olivier MÔME, court texte intro exposition Camille Claudel en 2016)
Mon Panthéon à moi
D’abord, ces têtes sont des peintres qui constituent mes attaches, mes découvertes, mes émotions passées ou toujours présentes ; ensuite, ce sont des jalons dans mon parcours. Tous n’y sont pas, mais pour ceux qui y sont, ils sont toujours un peu présents dans mon travail.
Leurs œuvres me servent à délimiter en partie la mienne, par des correspondances, des passages, qui appuient et confortent mon parcours.
Peindre d’après une image, redonner du volume à des photos aux si faibles définitions qu’elles ne peuvent longtemps êtres des documents sur lesquels on peut s’appuyer. Peindre d’abord d’après ces photos, pour les agrandir, et par là même, intensifier la lecture des ombres et des lumières sur la surface des visages ; comme des paysages ou des architectures qui se forment et se révèlent.
Redonner du volume à ces visages, ré insuffler de la présence à ces personnages.
Aller vers un dessin en volume, dessiner en découpant, ajouter / retrancher.
C’est comme du modelage, mais pour tracer les lignes, il faut monter des crêtes, creuser des ravins.
Rapidement, c’est un masque qui se met en place, presque par moments une caricature, un volume digne du carnaval.
Les traits marquent la différence, l’attitude, l’expression et surtout les lignes se densifiant, la présence s’impose. Il faut alors lui donner le regard, la seule partie dessinée (avec les oreilles). Avec le regard une fois intégré ce n’est plus un masque.
Une présence se fait et petit à petit la tête prend forme ; les différentes parties s’associent, se soudent. Les espaces s’associent pour et les trous se referment, ne restent que les creux et les bosses ; le visage devient réel, et le travail va alors vers son achèvement. Le chantier se termine, l’enveloppe se ferme, elle garde sur elle les différentes strates des errements au cheminement.
Et enfin, ce pour quoi cet ensemble m’a décidé à les réaliser peut se faire :
devenir des modèles, à leur tour réintégrées, pour et dans ma peinture.
Le 18 / 06 / 2012
(Olivier MÔME, texte produit pour l’exposition à Avermes, 2012)