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  • 2018

NOE CARDONA

« Maintenant je ne vais plus qu’écouter… J’entends les sons qui se côtoient, se combinent, se mêlent ou se suivent, les sons de la ville et les autres, les sons du jour et de la nuit… »

Walt Whitman, Chant de moi-même.

 

Œuvres et projets sonores nous prouvent qu’il n’y a pas de raison de chercher à résoudre l’impossible en essayant de supprimer les bruits. Il vaut mieux jouer avec eux, les transformer afin de qualifier un espace pour le rendre plus poétique et plus accueillant. Si on modifie notre rapport aux sons, on peut améliorer les conditions dans lesquelles on vit. L’intention est d’inscrire en chacun de nous une sensibilité de l’ouïe, de prendre conscience des sons qui nous entourent. Le monde est entre autres choses constitué de sons, cette prise de conscience fait reconsidérer ce qui construit notre environnement.

 

Le paysage sonore du monde évolue. L’homme moderne habite aujourd’hui un univers acoustique qu’il n’a jamais connu auparavant et les problèmes liés à l’environnement en sont au même stade.

 

Il faut réfléchir à la question de la relation entre l’homme et son environnement acoustique. Il y a pollution sonore quand l’homme n’écoute plus. Il apprend alors, de plus en plus, à ignorer le bruit. La lutte contre cette pollution consiste aujourd’hui à en diminuer l’intensité. C’est une approche négative qui mène à l’ignorance.

 

Un programme positif voudrait que nous réfléchissions aux sons. Ceux que nous voulons conserver, encourager, multiplier, et apprendre à les connaître et à les manipuler. Comment faire prendre conscience des sons qui nous entourent, de leur diversité menacée, et souvent de leur beauté : il faut préserver un environnement sensible. L’art, l’architecture et le design doivent veiller à l’agrément de l’oreille et non pas seulement de l’œil.