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Diplômés

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Natalie Hofmann
  • Art

  • 2009

Natalie Hofmann

my body is the extension of my mind,

space the extension of my body.

All that exists is part of the whole,

bubbling around in a time

which always stays relative

but rendez-vous possible ! Mon outil est le corps. Il me sert comme moyen, comme ‘test-tube’, indicateur impitoyable du grand laboratoire nommé ‘vie’. Et : il est cruel dans sa franchise, “untrichable”. No bakshish wanted. J’aime ça.

Dans mes performances et chorégraphies il est essentiellement question de faire face : à ce qui fait peur. Faire face à l’autre, face au mur, face à l’abîme, face à l’hysthérie, face à l’impermanence, face au ratage, face à la limite physique, face à la face, surface, farce, “bousculement”, rejet.

J’accorde une attention particulière aux gestes du quotidien et à la voix, souvent utilisé comme moyen de connexion à ce qui est plus ancien que notre conscience actuelle.

Dans mon dernier solo ‘Here Hello’, j’ai exploré la mesure. Et dans le sens géométrique, physique, et dans le sens psychologique. Mes assistants sur scène : sept palettes en bois, excellents outils de mesure. Je pense que la forme de la performance solo reste un dispositif idéal pour une telle confrontation. Un abandon traversé volontairement et consciemment renforce la capacité de fusion (chez l’exécuteur ainsi que chez le récepteur) et de vision claire.

Dans mes vidéos, je m’expose, avec le témoignage de la caméra, à des endroits qui m’intriguent pour leur particularité, leur lumière, leur rôle de liaison entre les mondes différents (monde du travail, du jeu, de l’adulte, de l’enfant, de l’animal… ), leur inconfort, leur ambiguïté.

Après un examen bref de la situation, je laisse l’endroit résonner en moi, le gène et la peur deviennent alors moteur surprenant pour franchir le seuil du toucher physique et émotionnel, indépendant des attentes ou des restrictions moral ou social. La contrainte et la limite spatiale contribuent à la catalyse et donnent sens à la notion de liberté.

Le principe reste toujours de laisser assez de place pour l’imprévu, sans oublier le pouvoir tranchant du choix. Contrairement à la performance, elles invitent le spectateur, par le biais de mon intervention filmé, de s’imaginer la rencontre avec un endroit lointain. Ainsi, elles fonctionnent comme élément rétrécissant le temps.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2009)