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  • Art

  • 2015

MAHATSANGA LE DANTEC

Tout change à l’intérieur d’un train. Suspendu entre le départ et l’arrivée, nulle-part, hors du temps, et par la fenêtre le monde qui défile.
Dans ce moyen de transport, le regard change, la perception du corps change, celle du temps et de l’espace aussi. Les rapports humains sont différents, comme libérés des contingences de la stabilité. Quand le retard indéterminé étire cette suspension temporelle, tout se relâche, se libère, en apnée dans l’instant, nous allions quelque part et il restera rien. Puis à l’arrivée, on ressort du wagon.
Je vois l’art comme un moyen de transport.
Que ce soit une prise de recul, un éloignement, ou un rapprochement, il y a un déplacement deschoses, du corps, des sens, de l’esprit sur tout le
reste. C’est un transport vers ailleurs qui est ici.
Dans mes grandes lignes, il y a : L’observation des rythmes. Pulsation autistique, contemplation obsessionnelle de répétition réconfortante et musicale ;
La géométrie. La force d’une ligne, la stabilité organisatrice d’un angle droit, la dynamique d’une diagonale, la précision d’un point. Essentielle dans l’organisation et la perception de l’espace, comme une intuition, un instinct ;
Le désordre, l’entropie, la colère et la destruction. La crainte de sa propre colère, de son propre désordre. Une force cathartique impressionnante, une organisation intuitive et complexe ;
Le mouvement, comme l’essence du tangible, la condition du temps et de l’espace, le flux qui anime le corps jusqu’au geste.
Il n’y a certainement pas une unique destination à mon travail. En contact du contexte, dans l’espace et le temps, je cherche, avec l’intensité de mes obsessions, et les projets sont des arrêts perdus entre les directions de mes fascinations, espérant que le voyageur prenne du retard.
Géométrie instinctive. 2015
Un instant suspendu au creux de l’explosion géométrique d’un bureau. Plaisir de la composition intuitive et aérée d’une sauvagerie libératrice. Des tubes d’acier comme lignes de force, tendus, brisent la rectitude et le rangement autoritaire, dans l’espace étiré d’une architecture orthogonale sur-pressurisée parla colère.
Volume noir. 2015
La recherche d’un rapport corporel avec un volume massif, absorbant, instable, vibrant et pourtant rigoureusement rectangulaire et silencieux, diagonal et calme.
Ballade rythmique #2. 2015
Une résonance rythmique avec l’architecture, débordant des murs comme une dilution géométrique. Une composition intuitive et musicale d’alignements verticaux dans l’espace et le temps.