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  • 2015

MAËL TRAÏCA

Issu de pensées métaphysiques et de traditions alchimiques, le travail de Maël Traïca (né en 1991 à Toulon, vit et travaille à Paris)interroge les problématiques liées à l’éthique dans la colonisation de l’espace et du temps.
À la recherche de la forme divine, il questionne avec poésie les correspondances entre microcosme et macrocosme. Il considère chaque médium comme sujet à raconter les subtilités et les mystères de la nature, ainsi sa pratique s’intéresse particulièrement au travail de la matière. Elle se développe dans des techniques classiques comme le dessin, la céramique, la menuiserie, l’édition, et la photographie mais également dans des techniques alternatives, appartenant au monde des sciences, comme la cristallisation de minéraux, la transmutation du métal, la culture d’espèce-fossile aquatique et l’imagerie astronomique.
Les curiosités présentées dans ses collections naturalistes dévoilent un regard critique sur l’interaction des sciences avec la nature.
Ses recherches et ses expériences donnent lieu à des installations où l’ordre, le chaos, la matière et le vide aspirent à dévoiler les formes entropiques de nos origines. En matérialisant l’invisible, il s’évertue à repousser les limites de la conscience.
Pour réussir dans ses recherches, il se doit de remettre en question son présent et d’actualiser ses connaissances en associant les domaines d’études tels que la philosophie, l’astronomie, la géologie, la musique, les expériences de chimie et de physique,la symbolique des couleurs et des matières, l’exobiologie, et l’archéologie.
Seules ces exigences morales peuvent lui offrir un point de vue possédant le recul nécessaire afin d’apprécier l’essence des sujets. La juxtaposition des gestes de sublimation et de destruction révèle cette quête de perfection. Il s’efforce de comprendre et de recréer des fragments de la synthèse des origines. En suivant les traditions des alchimistes de l’Antiquité, il utilise l’alchimie des matières comme un langage commun aux sciences du verbe et aux sciences du nombre. Les matières sont ainsi mises en perspective avec leur symbolique afin de transfigurer les représentations d’un univers sensible et dévastateur.