LOUELLA COLL

Le mot comme matière première

Mon travail explore la sémantique par des jeux d’opposition et d’association qui s’opèrent entre des mots. J’expérimente la langue et les images particulières qu’elle produit. La réflexion sur les interconnexions est au cœur de ma démarche.

Le jeu comme outil de création du sensible

Afin de sur-activer l’imaginaire et de libérer l’acte créatif, j’ai imaginé un jeu d’art. La règle est d’articuler aléatoirement trois mots entre eux. Ces mots apparaissent lors de tirages effectués à partir d’une roue et d’un carnet. Ils mènent à des questions d’espace, de matière et de sensibilité. Ce processus d’association de mots me permet d’en saisir une pensée collective, d’en extérioriser une représentation mentale et d’amener cette réflexion vers des formes sculpturales ou littéraires.

Jeu d’automatisme psychique : laisser les mots donner à voir une image inédite.

Jeu d’opposition et réappropriation du réel

Le jeu établit des règles et permet de les transgresser ou les modifier, d’osciller entre ordre et désordre. Il amène aux questions de plaisir, de toucher, de l’invention et de la juxtaposition des choses. A travers lui, je joue à me réapproprier les mots, les formes, les matériaux, les notions et à inventer de nouveaux codes. Les contrastes et les dualités dirigent mes recherches plastiques.

L’enfance comme point d’ancrage

Jeu, hasard, imagination, mots, matériaux, formes, apprentissage, autant de thèmes intimement liés à l’univers de l’enfance qui représente une ligne directive récurrente dans mon travail plastique. Par la sculpture et l’installation, je cherche à véhiculer des sensations primaires.

La règle

Concentrez-vous.

Tirez de manière aléatoire 3 mots.

Réactivez les mots ensemble pour produire de la pensée, un dialogue, une œuvre plastique ou littéraire.

A vous de jouer !