Art
2017
LIA CALLERI
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J’ai l’impression de n’être jamais assez près.
Quelque chose se crée entre distances et perception de l’espace, des choses se passent, ce sont elles que je choisis d’explorer. (extraits du mémoire de DNSEP)
L’été dernier, je me suis rendue dans les réserves Lakotas de Pine Ridge et Navajo en Arizona pour réaliser un projet sur les Indiens d’Amérique du Nord .
Au départ, l’idée était de faire de nombreuses photographies des lieux et des personnes que je pensais y rencontrer.
Ce fut un total échec.
Je me suis retrouvée à collecter un grand nombre d’images, à improviser en faisant des photos clandestines et volées jusqu’à obtenir des images archétypales de gens et de paysages.
C’était devenu une sorte de cueillette impulsive.
Les images clandestines s’imposent peu à peu comme la colonne vertébrale du projet. Ce qui est visible, ce sont les incessantes marches des Indiens le long des routes.
Ils me tournent le dos, il m’échappent et refusent la rencontre.
Elles traduisent ma première expérience américaine, celle d’une méfiance des habitants vis-à-vis des inconnus.
Ils ne se laissent pas photographier.
Il y se dresse une frontière entre eux et moi.
Nous appartenons à deux mondes différents.