Art
2011
Lambert Watine
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« Nombreux sont ceux qui m’ont reproché de ne pas montrer les cadavres. Mon but n’était absolument pas d’impressionner le spectateur jusqu’à ce qu’il soit incapable de voir. » Abbas Kiarostami
J’ai été très influencé par des notions d’effleurement, de poésie, de glanage, de basculement et d’économie de moyens…
On peut être dubitatif en pensant « économie de moyens », immédiatement comme on l’entend, au regard de mes occupations de l’espace et de face à face aux corps.
Si vous vous contentez de la vision terre à terre de l’économie de moyens, alors vous serez face à quelque chose d’énorme et de massif, peu capable de savoir si vous pouvez entrer ou si vous devez rester extérieur. Si vous regardez ça comme un espace mental – lui même peut-être sans mesure – qu’on peut invoquer par les films au cinéma, la musique dans le casque ou un livre passionnant, on arrive lentement à autre chose. Je ne cherche jamais à donner les choses en pâtures, elles sont disponibles, il faut construire avec.
Par abstractions, allusions, conjugaisons, contagions, duplications, les choses s’assemblent. Lentement et incertaines.
Tout est effleuré mais rassemblé. L’économie de moyens est là. Économie de moyens n’est peut-être pas la bonne expression, mais, me semble-t-il, il s’agit de la bonne pensée.
En fait, si vous souhaitez en arriver aux photographies ci-jointes, la question que je me pose – sans vous prendre en considération jamais – est « qui suis-je ? », et la réponse est « chez moi ».
L’autobiographique est « nul si découvert ».
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2011)