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  • Art

  • 2018

KOWSHIKA SAHYE

J’essaye de faire voir des choses sans vraiment les voir. Le geste de recouvrement produit une présence fantomatique. Des matières non rigides, qui ont l’air d’être solides, semblent capables de recréer un élément organique ou une sensation physique. La matière semble comme soulevée par de légers volumes d’air. Cela m’évoque des souffles. La pesanteur est présente, prise dans une sorte d’entre deux, la forme monte mais dans le même temps, elle est en appui au sol. La forme se montre imposante et compacte mais dans les faits creuse et sans armature, le poids ne correspond pas à l’apparence. La dualité des oppositions anime cette pièce : lourd /léger, compacte/creux, solide/fragile, dur/mou.
C’est une pièce qui peut aussi bien se montrer à l’intérieur qu’être installée à l’extérieur. La forme évoque une pérennité pour l’oeil mais le réel est un simple instant éphémère, suspendu temporairement par les choix des matériaux. C’est une forme qui m’évoque la carapace mais j’essaye d’en détourner le sens. Au regard se confronte une coque dure, une protection, solide, durable, pesante mais qui en même temps se révèle très précaire, creuse et fragile. J’observe la façon dont le temps marque les surfaces, les empreintes du sel, les changements de couleurs, les fissures et la métamorphose du volume. Toujours animé par une volonté de mise en œuvre d’un processus gestuel fondé sur la répétition qui me permet de créer des formes chaque fois ressemblantes et pourtant chaque fois singulières, de composer une partition sculpturale qui se joue en variations.