Art
2014
Kim Jung
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La notion d’étrange apparaît au travers d’éléments étonnamment familiers. Orifice de Doberman, étrange visage à la symétrie parfaite et aux couleurs vives. Peau de saucisson, paysage montagneux et lointain aux cols enneigés, macro devenant l’inaccessible lointain, creusant les plis, sculptant les courbes.
Frôlant la mythologie, les sous-sols de la vie nous cachent parfois une faune fertile où évoluent, le cœur battant, d’étranges animaux, imaginaires et assemblés de toutes pièces. Êtres qui auraient pu sortir de la richesse mythologique. À la fois érotiques et loufoques.
Quand le réel nous lasse, alors bascule le monde. Ce que l’on connaît s’efface. Une seconde suffit alors, pour que trépassent nos fondements, laissant la place à un réel qui nous ment. Sans tremblement, notre conscience nous permet de transcender ce que l’on connaît. Aux confins de la chair, aux creux des plis, un recoin. Titillant la chair, la mine du crayon ou la pointe en fer nous dévoilent ce qui à nos yeux peut paraître banal.
Usant les outils pour surprendre un instant, dévoilant l’humanité cachée d’un chien mouillé. Mettant à l’épreuve le sens de l’observation, surgissant du fin fond de l’âme, ce regard subjectif et particulier laisse le droit aux autres de penser que tout ceci est bien loin de leur réalité.
Quand le réel se laisse dompter par l’image que l’on renvoie de lui, on se laisse le droit d’imaginer que de nombreuses possibilités auront le droit d’émerger des « plus belles » techniques telles que la photographie, la gravure ou la vidéo.
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2014)