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  • Art

  • 2016

Jonathan Puertas

Détourner, combiner et transformer notre réalité, une trinité de création qui pourrait se décliner à l’infini.

Apposer une ornementation, par envahissement et substitution de la structure établie. Inculquer une seconde nature à un objet, une seconde vie. Un rehaussement  pictural et une réorientation esthétique qui vont agir sur l’apparence de ce qui se montre et le regard. Effectuer un recouvrement de la surface épidermique du réel, de sa première parure, et lui « faire la peau ».

Produire un choc visuel, une construction anachronique qui altère l’espace premier de l’imagerie et divulgue des possibilités d’imaginer une toute autre histoire, d’apporter une forme nouvelle de lecture et de compréhension.

Mon travail s’articule autour d’une exploration, une excursion dans des lieux inhabités, paysages désaffectés et désertés, un milieu où la nature reprend ses droits sur l’homme et sur ses artefacts modernes. Ces territoires recèlent une forme d’entropie à travers des vestiges, les restes témoignant du passage de l’homme et du temps à l’oeuvre.

Je propose de nouvelles perceptions picturales créant un univers autour d’une représentation qui les transcende. Avec la volonté d’induire une brèche spatio-temporelle dans l’esthétique de différentes époques et la chronologie des mouvements artistiques. Une manière un peu iconoclaste semblant vouloir sublimer ou sauver le sujet de sa destinée, et d’en traduire une nouvelle mémoire, une métamorphose, un changement d’état de la matière. Les rebus et déchets que je collecte possèdent tous un potentiel esthétique et une charge émotionnelle, une poésie de la destruction qui renvoie à une anxiété, un vécu. Mon intention mise en oeuvre est d’injecter une sensibilité supplémentaire à ces objets défunts se voulant obsolescent. Un travail pictural qui peut évoquer une sorte d’art du maquillage, sublimer leur disparition définitive dans un monde nouveau, dans une forme d’abstraction irréversible qui va tout dévorer.

« Ce n’est pas le temps qui passe mais nous que le traversons. »