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Diplômés

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La guerre
  • Art

  • 2014

Gwendal Sartre

Je me suis toujours nourri d’expériences plastiques diverses et je n’ai pas de dépendance vis-à-vis du format cinématographique. Je me sens proche de l’art, du concept, de la peinture, mais essentiellement dans un désir de fiction.
Je suis entré en école d’art (à Marseille) avec une idée de peinture mettant en œuvre des techniques acquises en cours de dessins académiques.
La musique – je compose également –, et surtout le cinéma, étaient déjà très importants. Ils constituaient pour moi une ressource de figuration alors que mon travail plastique en était dépourvu. Je pratiquais une peinture abstraite et lyrique qui m’a rapidement mené à une impasse.

Filmer ouvrait un autre chemin, une sorte de libération pour mes images. J’ai pu faire l’expérience de pousser l’image filmique et son contenu de réalité vers l’abstraction et la poésie. Filmer devenait semblable à peindre, mais dans une démarche inversée. Le montage a été  la découverte vitale de ces passages entre peinture et image filmée.  Pour mon premier film, réalisé pendant ma deuxième année, je désirais être absolument seul derrière la caméra.

La condition était de se perdre dans les montagnes, de créer la fiction et le film petit à petit, avec une équipe de quelques personnes, et d’écrire par l’errance. Apprendre ainsi à construire et à vivre avec des acteurs. J’ai continué dans cette voie avec d’autres sujets et d’autres méthodes de conception, toujours avec l’idée d’un cinéma qui cherche ses ressources ailleurs que dans le texte et la parole. Mes désirs sont multiples, chaotiques, et j’aime penser mon travail dans ces conditions.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2014)