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Diplômés

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Palette, 2011 H. 2 m, L. 1,35 m, l. 1, 20 m ; techniques mixtes
  • Art

  • 2012

Guillaume Tamisier

Chez Guillaume Tamisier, on retrouve deux points essentiels et fondateurs :

  • Un positionnement de peintre rentrant en relation avec les questions de paysage, d’habitat, de lieu et de jardin ;
  • Une sortie du cadre traditionnel de la représentation picturale en atteignant d’autres dimensions, qu’elles soient sculpturales, sonores, performatives ou de l’ordre de l’installation.

De ce mélange entre geste pictural et tridimensionnalité, il ressort des chimères colorées et brinquebalantes, des utopies matérialistes et des reconstitutions d’éléments de lieux laissés en friche pour nous parler du monde, dans cette limite entre le délaissé et l’habité.

D’une fascination du dégradé, du rouillé, des marques de la transformation du temps sur les matériaux par leur environnement, G.T. met en scène la désintégration progressive des lieux en marge. C’est là que l’on trouve cette beauté du lointain, d’un exotisme profondément enraciné hic et nunc.

La poésie vient trouver sa place dans la façon dont ses modules composent ces propositions de reconstitution, sortes de machines autonomes presque vivantes qui appellent à venir les scruter, à « tirer leur vers du bois » comme un explorateur face à de fraîches découvertes.

Explorer, repérer, collectionner, tenter, telles sont les procédures adoptées permettant de mettre l’acte, le geste et le sensitif à l’initiative du travail de l’artiste.

C’est dans l’installatif que la performance vient intervenir comme un autre procédé pour agir sur le paysage, comme moyen de devenir acteur d’une manière de reconstruire ce qu’on appelle « l’habiter ». Et ainsi permettre un décloisonnement vers tout ce qui touche aux usages et pratiques de l’homme sur son territoire.

Une peinture d’une réalité des paysages en train de disparaître tout en faisant appel à la survivance de notre mémoire poétique, à un rappel de présence des choses qui constituent le domaine du visible et du sonore comme un état du monde. À la fois local et mondialisé, ce travail tend à soulever la notion de culture, ici et ailleurs.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2012)