Art
2009
Gee-jung Jun
Des corps, des visages, des regards, des lieux de vie, de l’humanité. La caméra n’est pas porteuse de jugement, elle établit dans la simplicité du premier contact une relation de connivence instinctive. Il n’y a pas de victimes, pas de cause à défendre. Cela se passe en France, en 2007, dans un bidonville de Lyon, habité de Roumains, de Tziganes, oubliés de la société, sans papiers sans droits, qu’en d’autres contrées on appellerait des intouchables. La force du film est de laisser s’épanouir dans la splendeur de ses images l’évidence du bonheur quand le consensus ambiant rumine la langue asséchée du misérabilisme. Dans ce parti pris de la vie, le geste est éminemment politique. Éloquence du cinéma muet.
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2009)