Gaëlle Vaillant

Bien des sciences supposent l’espace ; l’art, quant à lui, le produit.

Jean-Paul Galibert

Pour Gaëlle Vaillant l’invention d’espaces hors champs, que l’on peut traverser, et qui à la fois constituent des zones d’interface pour l’imaginaire est à la base de sa recherche plastique. Sa pratique a été reliée, en différents moments, à des projets numériques, vidéo et sonores ainsi qu’aux arts de la scène. Ce croisement d’expériences a laissé son empreinte dans la consolidation d’un langage artistique singulier, orienté vers le domaine de l’installation où peut s’exprimer pleinement son intérêt pour la notion de temporalité et d’espace dans l’art.

Dans les œuvres de Gaëlle Vaillant, les matériaux, supports et moyens sont divers, l’espace s’articule de manière physique, virtuelle, auditive, littéraire selon les composants utilisés, vidéo, son, lumière, photographie, dessin, sculpture…

Gaëlle Vaillant construit un espace sensible à partir d’un mot, d’une pensée, de la mémoire. Au sein de ses installations, le spectateur expérimente les sensations d’un espace qui s’étend dans le temps. Il participe de la réalité et de la temporalité d’un espace inventé, manifestation-apparition d’un lieu, de son histoire et de la vie qui y circule, espace du voyage aussi comme un trait d’union géographique (G. Vaillant).

Dans cet ordre d’idées, Gaëlle Vaillant poursuit son travail en partageant au travers de ses œuvres, un territoire de réflexions en perpétuel questionnement du sens, du monde et de leurs interactions.

Sandra Rivas