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Diplômés

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Logement complémentaire. Mise en situation des cellules d’habitation de manière autonome, 2011
  • Design

  • 2011

Frédéric Siegel

Ma ville,

Ma ville est sans complexe, rien ne la vexe.

Elle déborde d’originalité.

Pour elle, tout est un moyen, jamais une finalité.

 

Ma ville est lunatique et suit les mouvements contraires et répétés des marées.

Elle s’agrandit et ne laisse aucun démunis,

Rien ne l’arrête, tout lui est permis.

 

Ma ville est consciencieuse, elle trouve toujours une maille libre dans son tissu.

Elle me laisse une place en son sein quelque soit ma situation.

En transit, ma ville me garde un toit.

Soirée trop arrosée, perte d’orientation tardive dans les méandres urbains, sont des situations que ma ville anticipe.

Elle offre un espace habitable à chaque personne qui n’a pas les moyens d’en posséder un mais qui le désire indéniablement.

Ma ville ne laisse personne à la rue, car elle a compris, que nous ne menons pas tous la même vie.

Ma ville est collective mais n’est pas jalouse de mon individualité, ni de mon intimité.

Elle ne se prostitue pas, pour le bien-être son prochain.

Dynamique, c’est son énergie qui vous réchauffera !

Porte monnaie, loyer, système financier, oubliez, tout est financé, il n’y a pas de rentier.

Ma ville est frileuse à l’idée de mettre le pied sur une terre saine et vierge.

Elle puise dans son passé pour développer ses futures racines.

Sur ses murs tout pousse, Les abris envahissent les bouches d’air chaud, les stations de vélos, Des cocons se tissent sur les bras désarticulés des platanes, Les cellules d’habitation aveuglent les façades des centres-villes, ou baignent au soleil sur le toit des immeubles.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2011)