Art
2016
Florine Hamard
« Nul d’entre nous n’est un surhomme et ne peut échapper entièrement au kitsch. Quelque soit le mépris qu’il nous inspire, le kitsch fait partie de la condition humaine. »
Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être, 1982.
Caméra à la main, je réalise et produis des films documentaires et des fictions aux images saturées de kitsch. Mes projets sont nés de brèves rencontres avec des personnalités passionnées qui vivent en marge de la société. Une mère d’adoption d’une poupée en silicone, un bodybuilder de haut niveau ou encore un catcheur, qu’ils soient imaginés ou réels, tous évoluent dans un monde fait pour eux, aimable, confortable et immédiatement compréhensible, un cocon synthétique.
Je puise mon inspiration de ce qui m’entoure, mais aussi de ce qui m’angoisse et m’attire.
Dans mes films, mes protagonistes vivent dans un univers surfait, complètement factice au milieu de velours rose et de bibelots de pacotille. Nourris par des fantasmes et des désirs basés sur le faux-semblant au milieu de ce système, chacun n’a qu’un but, exister et fuir la mort.