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  • 2017

ÉTIENNE VOISIN (ETHAN/ARKANA/SMITH)

Mon travail se base sur l’interrogation de l’écran qui ne dort jamais, posé là comme une conscience qui veille, créant ainsi une multitude d’univers. De ces fenêtres ouvertes jaillissent des images et des sons, empreintes d’oeuvres « de genre » cinématographiques et littéraires américaines, mais également à des peintures et des écrits du romantisme anglais. La conscience, absorbée par la crise se retrouve dans des endroits où les acteurs sont seuls face au spectateur. Il n’y a devant lui plus que des corps ou des visages, reflétant la lumière de miroirs allumés ou du spectateur lui-même. Ces témoins, en tant que contenus et contenants sont des traces de mes questions, celles sur l’acte de consommation des images de la société contemporaine, du motion-picture qui se suspend, de fascinations, de désir et durapport à soi dans un monde hyperconnecté.
Dans mes installations, je choisis de diffuser mes images sur des écrans plasmas et des toiles sur lesquelles sont reprojetées les mêmes informations visuelles que celles imprimées sur toile et tendues sur châssis.
En apparition / disparition, on contemple des formes mouvantes dans un espace où la musique règne. Elle est une indication, émotionnelle, sur l’intention de faire régner dans l’espace le sacré.
Celui du masque mortuaire, “imago”, d’un métamonde fluctuant mais toujours obsédé de ses propres références.

« Si jamais un jour, arrivait la confirmation que tout ceci n’avait été qu’un simulé d’une vraie chose, le rêve atroce d’un démiurge fou, ça ne changerait rien dans la mesure où je ne saurais toujours pas si je peux concrètement acter pour en sortir.
Sauf que moi, je ne sais pas. Dans le fonctionnement du Segway, il y a des paramètres qui permettent à l’objet de constamment rééquilibrer la plateforme sur laquelle la personne est, de sorte qu’il est quasiment impossible une fois dessus de tomber. Je me sens dans un état de stabilisation permanent qui me fait toujours éprouver une sensation où je ne suis ni par terre ni debout. Un ailleurs impénétrable entre les deux. »
(extrait du mémoire de DNSEP, juin 2017)