Bienvenue à l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée – INSEAMM. Il regroupe depuis mars 2020, les Beaux-Arts de Marseille et le Conservatoire Pierre Barbizet. Pour continuer directement sur le site du conservatoire cliquez ici (site en construction).

Diplômés

Voir tous

« Une table géante vacille comme une jeune girafe qui apprend à marcher. Une voie rapide s’évanouit gracieusement. Deux voitures électriques sont prisonnières d’une étreinte qui tourne à vide. Des ballons de baudruche sont soumis à une délicate intervention de chirurgie plastique, tandis que de petits camions en éclats attendent la convalescence.

Les constructions d’Elsa Dessarps racontent des histoires silencieuses de suspensions passagères et d’infimes ajustements. Parmi les formes bricolées, les maquettes, jouets et jeux de carte, nous entrevoyons de patients tâtonnements, de joyeuses découvertes. C’est avec fils, pinces et boulons, ainsi que ruses, humour et maladresse que l’artiste tente d’apprivoiser les forces de la gravité. Les sculptures résultent d’un jeu obstiné et incessant où Elsa, curieuse, tente de ployer et déployer les objets selon ses inclinations – désirs de certitude et de grandeur éphémères, désirs de légèreté et d’élégance, tous voués à une douce entropie. »

Anna Dezeuze, Juillet 2013

« Le bricolage est ancré dans le contexte de deux villes où j’ai un pied, Marseille et Berlin. Pour moi, c’est surtout un jeu, pour faire des expériences qui viennent souvent d’envies parfois impossibles à réaliser : Comment faire un château de cartes solide ?
Redonner la forme ronde à un ballon vidé d’air ?… Ces moments de création doivent être ludiques, laissant place à l’imprévisible et l’erreur. Pour provoquer une décision absurde, il faut un décalage entre l’action et le but ; dans mon travail sous la forme d’une discordance de matériaux. Les éléments de chantiers délimitent un espace-temps, celui de la construction, du jeu, d’un futur possible. La suspension est une manière de délimiter ces territoires, dans lequel peut se déployer une certaine narration. Pour composer dans cet espace comme des dessins sur une page blanche. Des sculptures entre plafond, sol et murs, cet écart vierge et « invisible » souligne la précarité et la fragilité du temps de la sculpture. »

Juillet 2013