Art
2014
Delphine Wibaux
Des fragments de paysages, indices de territoire, définissent une partition en relief pour celui qui se déplace à travers cette installation et qui amène son regard au sol. J’ai déposé des strates de moments sur ces blocs terrestres, images témoins de constructions humaines rigides ou de végétations plus souples. Ces dépôts sont imprégnés à nu sur la pierre et sur des épidermes de céramique, dont les nuances de teintes provoquent de légers décalages temporels, comme le passage d’une saison à une autre.
En suspension dans l’espace, à 2 mètres du sol, un système audio compose une constellation de blocs de son et diffuse des retranscriptions sonores de fréquences émises par plusieurs planètes et satellites naturels, respirations sonores extrêmement lointaines qui nous reviennent.
Ces deux pôles — terrestre et aérien — se confrontent, créant un espace intermédiaire, un champ vibratoire où le corps peut se glisser.
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2014)