Design
2011
Chen Wang
J’aborde à travers mon travail la notion de confort avec un double regard porté sur la culture chinoise (ma culture d’origine) et la culture française. C’est en découvrant et en explorant la culture occidentale, que je qualifierai de « libre », que je me suis rendue compte à quel point l’inculcation de la culture traditionnelle pratiquée en Chine clôture notre pensée et ce depuis l’enfance. Par exemple, dès l’école primaire, parents et professeurs obligent les enfants à s’asseoir « comme une cloche » et à se tenir « droit comme un pin ». Dans mes projets, j’essaye ainsi de mettre en exergue les différences et les contradictions qui peuvent apparaître lorsqu’on compare ces deux cultures en termes de définition et de conception du confort. J’en déduis ainsi ma propre définition du confort.
Aujourd’hui, une conséquence des avancées technologiques est la généralisation de l’utilisation de l’ordinateur. Cela pourrait-il affecter la morphologie de l’Homme ? Il faut cependant noter que la posture adoptée devant un ordinateur n’est pas unique. Avec l’apparition des ordinateurs portables, « smartphones » et autres tablettes, on utilise l’ordinateur partout, en intérieur comme en extérieur. Ceci donne lieu à l’apparition de postures multiples et variées en fonction des différents lieux d’utilisation. Naturellement, la notion de confort évolue avec ces postures.
Dans mon travail, je propose une nouvelle approche qui consiste à améliorer le niveau du confort non pas en travaillant sur une assise fixe mais en utilisant une propriété intrinsèque à la notion de confort : sa fugacité. En jouant sur les contrastes confort / inconfort, mou / dur et en exploitant les aspects dynamiques du confort, par le biais de formes simples, j’offre à l’utilisateur plusieurs positions imaginaires, une liberté de mouvement et une harmonie entre bien-être physique et psychologique.
(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2011)