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Diplômés

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Sans titre (détail), 2010, résine optique moulée, 300 x 100 cm, épaisseur 1 cm
  • Art

  • 2010

Cécile Lanet

Le geste, une impression.

La mémoire du geste et l’instant sont la touche de l’artiste. Absolument tout passera par l’instant où se mêlent la connaissance du geste, le geste de l’instant et l’émotion. Quand le mouvement rencontre la cristallisation, l’instantanéité s’incarne. A cet instant, le mouvement travaillé et les gestes impulsifs sont une danse. Les mouvements déterminent toute la plastique de l’ouvrage.

Afin de révéler le geste, le choix du matériau est déterminant. La résine est ici un outil : elle est versée, balancée, touillée. En mélangeant les approches et les techniques je dessine une sculpture. La planéité fait écran, elle renvoie et l’absorbe la lumière. La sculpture est transparente et située dans l’espace. Elle est décollée du mur et n’apparait pas comme un visuel. Elle possède une certaine picturalité qui mélange les troubles sphères de l’image, de la surface, de la structure et de la trame.

Toutes ces notions sont inhérentes à la sculpture/peinture. A ceci se mêle la prise de position formelle de l’œuvre. La pièce existe dans l’espace. D’une part, cette planéité prend sa place en occupant un espace par son milieu et d’autre part, parce que cette sculpture appelle à être traversée du regard. Quand les yeux suivent une ligne, se heurtent ou passent à travers la sculpture, les sensations visuelles changent.

La sculpture est une énergie puissante emprisonnée. Quand elle est présentée à un œil neuf, elle semble placide et harmonieuse.

Une sculpture qui invite à la méditation sur l’espace.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2010)