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Diplômés

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hAcktion - boulevard du littoral, 2013
  • Design

  • 2013

Boris Cochet

hAcktions urbaines

L’hAcktion urbaine est le terme que j’ai inventé pour parler de mes expérimentations. Le premier terme employé, hAcktion est une combinaison de  » hack  » 1 et de  » action  » Le second situe la zone dans laquelle j’opère. C’est un travail « in situ ». Cette expression d’origine latine signifie « sur place ». Le travail « in situ » apparaît au moment où certains artistes, du Land Art notamment, souhaitent quitter les lieux d’expositions pour s’exprimer. Cet art est plutôt éphémère, je dis « plutôt » car il produit un gros travail de documentation : dessins, photomontages, vidéos. Ce sont les seules traces, leur seul moyen de communiquer leurs projets.

Travailler sur place m’attire.

La veille de partir en hAcktion, je prépare le matériel dont j’ai besoin : caméra, visseuse, scie égoïne et pied de biche.

Armé de mon sac à dos et de mon trépied, je pars en « conquête » urbaine. Le projet commence au moment où je suis sur le trottoir. Je sais au fond de moi que je vais trouver du matériel (des planches, une palette, des chaises abîmées, ou autres… ) au bord d’une poubelle.

À partir de sa découverte, j’effectue un tour dans le quartier afin d’évaluer son potentiel spatial et social.

L’observation du lieu est un stade très important de ma démarche de création. Il est nécessaire d’analyser l’espace et d’en dégager rapidement les atouts et les défauts. L’objet est pensé et réalisé pour et dans cet espace. Un travail de type performatif.

Mon atelier est la rue, plus précisément un bout de trottoir. Il est éphémère, il existe le temps de l’action. Le contact direct avec les habitants du quartier est également lui aussi très important : focaliser l’attention des passants — qui d’habitude ne s’arrêteraient pas — me satisfait.

Le projet ne s’arrête pas à l’objet et sa réalisation. J’ai la volonté d’accompagner l’objet, y compris au moment où je quitte le lieu d’intervention. Pour ce faire, j’utilise les nouveaux moyens de communication (www.hacktionsurbaines.com) qui me permettent de partager ma vision et mon travail pour en avoir des retours et pour donner l’envie d’en faire autant.

(Texte extrait du catalogue des diplômés de 2013)