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  • Séminaire

Les récits impliqués de l’art – Table ronde en ligne avec Sophie Orlando et Olga Rozenblum. Séminaire « Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales »

04.06.21

Photo-montage à partir du visuel militant My body. My decision par le collectif « Czarny Protest » (manifestation noire) pour le droit à l’avortement en 2015 en Pologne.

Les récits impliqués de l’art. 

Table ronde avec Sophie Orlando (historienne de l’art) et Olga Rozenblum (commissaire d’exposition, productrice et programmatrice). 

Vendredi 4 juin à 14h
Lien pour accéder à l’événement en ligne

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Séminaire Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales 

Un séminaire proposé par Vanessa Brito, directrice de programme au Collège International de philosophie (CIPh) et enseignante aux Beaux-Arts de Marseille, dans le cadre d’un partenariat entre le CIPh, Les Beaux-Arts de Marseille, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Mucem, le cinéma La Baleine et la librairie L’Hydre aux milles têtes. 

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Comment participer à un récit de l’art qui ne parle pas à la place des artistes, des militant·e·s, des communautés mais leur laisse leur place à table ? Comment les remettre au centre de la situation et de l’énonciation de l’art ? Olga Rozenblum et Sophie Orlando discuteront de leurs manières de faire, de leurs différentes relations à la fois aux personnes et aux archives. Elles échangeront sur leurs manières de faire émerger les tissages entre différentes générations afin de proposer des généalogies d’affinités politiques. Olga Rozenblum discutera notamment de ses projets autour de Guillaume Dustan, Maïa Izzo-Foulquier et Griselidis Réal, tandis que Sophie Orlando parlera des écritures des récits féministes de l’art, de son travail avec les pensées et les œuvres du Black art britannique, mais surtout de l’écriture des récits produits par et autour des écoles d’art.

Olga Rozenblum est co-fondatrice de l’espace indépendant Treize à Paris et des structures red shoes et les Volcans, à travers lesquelles elle accompagne des artistes dans leurs projets de films ou d’expositions, cherchant avec elles/eux des systèmes alternatifs de production et de diffusion. Elle a organisé ces dernières années le festival UNdocumenta (festival de films disparus), la rétrospective des films de Guillaume Dustan, l’activation du fonds du Centre de documentation international sur la prostitution créé par Grisélidis Réal. Basée à Paris, Sophie Orlando enseigne les théories de l’art à la Villa Arson, à Nice. Elle écrit, édite, diffuse à propos de pratiques artistiques situées dans la sphère du conceptualisme, des arts noirs européens et elle partage des formes culturelles et pratiques antiracistes et antisexistes. Elle développe actuellement des textes, entretiens et programmes sur les pédagogies critiques appliquées au champ de l’art.

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Au sujet de Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales

Ce séminaire réunit artistes, historien·ne·s et commissaires d’exposition qui explorent les potentialités du récit pour s’essayer à une écriture politique de l’histoire et chercher à aller plus loin dans la fabrique d’un monde commun. La possibilité d’entrer en résonnance avec le monde (H. Rosa) dépend en effet de la possibilité de le décrire et de le dire autrement, de ne pas réduire le réel au probable, de chercher à constituer des scènes (J. Rancière) qui, en élargissant le récit, élargissent nos capacités à ressentir et à percevoir le monde. Le fil conducteur de cette année sera la question que nous adresse Donna Haraway : « Quelles histoires fabriquent les histoires que l’on raconte ? » Quels sont les effets de connaissance qu’elles produisent ? Comme l’année dernière, la réflexion se poursuit à travers une diversité de formats – performances, lectures, projections et débats.