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Eric Baudelaire au Frac et au Mucem

27.02.20, 28.02.20

© Eric Baudelaire, « When There is No More Music to Write », 2019, projet en cours (photogramme).

Exposer le récit.
Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales

Un séminaire des Beaux-Arts de Marseille en partenariat avec le Mucem, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Collège International de Philosophie.

Une proposition de Vanessa Brito, professeure aux Beaux-Arts de Marseille et directrice de programme au Collège International de Philosophie

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Séances 5|8 des jeudi 27 et vendredi 28 février 2020

jeudi 27 février 2020 de 18h00 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia) :

Un film dramatique : projection du dernier long métrage d’Eric Baudelaire en présence de l’artiste (Prix Marcel Duchamp 2019)

Tourné pendant quatre ans avec un groupe d’élèves du collège Dora Maar à Saint-Denis, « Un film dramatique » est à la fois le portrait d’une génération et l’expérimentation in vivo d’un rapport à la pédagogie horizontale et participative. Le film retrace la construction collective des images, la mise en commun des débats sur ce qu’est un film et sur ce qu’on fabrique ensemble.

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When There is No More Music to Write : rencontre avec Eric Baudelaire (artiste) et Maxime Guitton (historien de la musique)
vendredi 28 février 2020 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)

Pensionnaire de la Villa Médicis en 2017 et 2018, Eric Baudelaire découvre aux côtés de Maxime Guitton l’œuvre d’Alvin Curran, figure mythique de l’avant-garde musicale, américain exilé à Rome dans les années 60. Pendant un an, ils ont sillonné les paysages romains qui ont inspiré son œuvre, enregistré des conversations fleuves avec le musicien, et retracé l’histoire d’une révolution musicale, en miroir des mouvements politiques qui agitaient l’Italie pendant ces années de poudre et de plomb, notamment les actions menées par les Brigades rouges. Œuvre en construction, When There is No More Music to Write travaille à tisser par le montage deux récits contemporains l’un de l’autre : celui d’une avant-garde musicale et celui d’une avant-garde politique. 

Un « retour au récit » se manifeste aujourd’hui au sein de l’histoire et affecte plus largement les sciences sociales et les arts visuels. Quelles en sont les causes ? Pourquoi chercheurs et artistes se tournent-ils vers le récit ?

À l’ère dite de l’Anthropocène, le sentiment de vivre dans un monde usé qui semble courir à sa perte suscite la nécessité de fabriquer de nouveaux récits pour retisser des liens entre l’existant et composer de nouvelles trames spatio-temporelles susceptibles d’ouvrir des possibles non-advenus et de contester toute forme de déterminisme. Ce séminaire se propose de saisir comment artistes, historiens ou anthropologues cherchent à déployer la dimension politique du récit à travers un certain nombre de gestes et de préoccupations communes : renoncer à la position de surplomb ; interroger sa propre situation d’énonciation ; chercher à égaliser les discours et à refuser toute hiérarchie des autorités ; tenter d’élargir le récit et d’en faire une forme inconditionnelle d’accueil, un espace ouvert aux fantômes, au refoulé et à l’exclu qui prend en considération une multiplicité d’êtres et de voix nécessaires à l’ouverture d’un espace démocratique.

S’intéresser à ces mêmes gestes nous permettra de mieux comprendre comment les sciences humaines et sociales influencent les potentialités narratives des écritures filmiques et photographiques, mais aussi comment le cinéma et l’art contemporain renouvellent l’essai et l’énonciation historique. Comment les artistes définissent-ils les enjeux des réécritures de l’histoire qu’ils proposent ? À quelles expériences artistiques et curatoriales s’ouvrent les historiens ?

L’historiographie étant par excellence le lieu d’exposition de la fabrique du récit, nous nous intéresserons aussi bien aux rêves d’histoire de Philippe Artières qu’aux recherches sur l’histoire empêchée que mènent actuellement Romain Bertrand et Patrick Boucheron pour ouvrir le récit et raviver la force subversive de la description. Nous porterons également notre attention à des pratiques cinématographiques et photographiques expérimentales (film performatif, conférence performée, projection parlée) qui croisent différents langages et supports pour chercher leur propre forme et dispositif d’écriture. Le travail de Silvia Maglioni et Graeme Thompson, Uriel Orlow ou Filipa César, entre autres, nous permettra de saisir comment le cinéma élargi expose le récit à son propre éclatement spatial, en rejouant son caractère hétérogène, discontinu, décentré, lacunaire ou partiel.

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Séances suivantes :

6/8
« Grey, Green, Gold (and Red) » : conférence-performance de l’artiste Uriel Orlow
jeudi 12 mars 2020 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)

« Theatrum Botanicum » : rencontre avec Uriel Orlow
vendredi 13 mars 2020 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)

7/8
« Story Telling for Earthly Survival » de Fabrizio Terranova. Projection en présence du cinéaste
jeudi 2 avril 2020 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)

Le récit comme force propositionnelle : rencontre avec Fabrizio Terranova
vendredi 3 avril de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)

8/8
Rencontre avec l’historien Romain Bertrand
mercredi 6 mai 2020 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)

Discussion avec Romain Bertrand
jeudi 7 mai 2020 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)