DRIFT Dérapage contrôlé
DRIFT – Dérapage contrôlé
Exposition des diplômé·e·s 2023 Art & design
Du jeudi 31 août au dimanche 22 octobre 2023
Une exposition de 36 diplômé·e·s du DNSEP 2023 (diplôme national supérieur d’expression plastique) en art et design des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM Commissaire d’exposition Karin Schlageter
Vernissage le jeudi 31 août à 17h avec les performances de Garance Gambin, Adriano Dafy Razafindrazaka, Hosana Schornstein
Théo Anthouard – Lily Barotte – Amaria Boujon – Miguel Canchari – Nathalia Golda Cimia – Mahira Doume – Sarah Fageot – Alexandre Fontanié – Louison Gallego – Garance Gambin – Christian Garre – Joséphine Gélis – Milan Giraud – Victor Giroux – Ryan Jamali – Célia Leray – Carla Lloret-Palmero –Miao Luo – Déborah Maurice – Laurence Merle – Manon Monchaux – Azalina Mouhidini – Lolita Perez – Clare Poolman – Justine Porcheron – Adriano Dafy Razafindrazaka – Jeanne Yuna Rocher –Lola Sahar – Oliver Salway – Melisa Yagmur Saydi (melagro) – Hosana Schornstein – Zoé Sinatti –Fabian Toueix – Valentin Vert – Etta Marthe Wunsch – Kylian Zeggane
DRIFT
Dérapage contrôlé
« Dans le flot d’informations qui nous parvient tous les jours, et en particulier dans les médias, un mot revient comme un mauvais refrain : le dérapage. Violence verbale ou physique, violence d’état, scandales politiques en tous genres. Des fautes graves, des délits et des crimes sont régulièrement qualifiés de « dérapage » dans le verbiage médiatique. Cette opération langagière diminue la responsabilité des auteur·rice·x·s de violences en minimisant la gravité de leurs actes, et contribue ainsi à perpétuer des représentations classistes, sexistes et racistes. Face à la violence du monde, les artistes et designeur·euse·x·s réuni·e·x·s dans cette exposition opposent à ces faux-dérapages-vraies-fautes une poétique du drift – du dérapage contrôlé. Iels tentent d’imaginer d’autres possibles, des déviations pour échapper aux voies sans issue.
To drift, en anglais, signifie dériver. En français, un drift ou une dérive désigne un dispositif installé sous un bateau ou un avion pour l’empêcher – justement – de dériver, d’être emporté par le vent ou le courant. Et dans l’univers automobile, on dit qu’on fait un drift quand on fait réaliser à sa voiture un dérapage contrôlé. Cette pratique est originaire du Japon qui a vu se multiplier les courses illégales dans les rues et les montagnes à partir des années 1980. Le drift aujourd’hui ne connaît pas de frontières et se pratique le plus souvent sur terrain plat, en serrant brusquement le frein à main tout en donnant un coup de volant. Des nuages de poussière se soulèvent, auréolant la voiture, tandis que ses roues dessinent de grands cercles au sol. Drifter c’est se mettre en scène, c’est une démonstration d’adresse, une forme de parade.
Le panache caractérise bien cette nouvelle promotion de diplômé·e·x·s du Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) en art et design des Beaux-Arts de Marseille – INSEAMM, qui parvient à traduire un très grand sens éthique dans des formes et des pratiques en marge, troublantes, et toujours efficaces. Chacun·e·x à sa manière vient se situer dans un écart, par glissement sémantique ou excès formel, s’affranchissant des normes, préférant la déviation aux chemins tout tracés. »
Karin Schlageter
Commissaire de l’exposition : Karin Schlageter
Karin Schlageter est commissaire d’exposition indépendante basée à Marseille. À la suite du Master « Arts et Langages » de l’EHESS, dont elle sort diplômée en 2011, Karin Schlageter est en résidence au sein du programme Le Pavillon Neuflize OBC au Palais de Tokyo. Elle participe jusqu’en 2018 au comité de rédaction de la revue de cultural studies « POLI – politique de l’image », tout en collaborant en parallèle de son activité principale avec plusieurs galeries et centres d’art entre Paris et Berlin. Elle assure en 2019 la direction par intérim du Centre d’art contemporain Les Capucins à Embrun et devient lauréate en 2020 du premier programme de résidence dédiés aux commissaires d’expositions entre la Cité Internationale des arts et le Cnap – Centre national des arts plastiques. En 2022-2023 elle était pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto, Japon. À l’issue de sa résidence, elle collabore avec la curatrice Reiko Setsuda à l’exposition collective interférence au Forum Hermès Ginza à Tokyo. Ses recherches actuelles portent sur les réécritures mythiques comme productrices d’utopies féministes et queer.
Informations pratiques :
- Vernissage le jeudi 31 août à 17h
- Visite presse le jeudi 31 août à 11h30
- Exposition du jeudi 31 août au dimanche 22 octobre 2023
- Friche la Belle de Mai 41, rue Jobin Marseille 3e
La Tour – 5e étage - www.lafriche.org
- Dossier de presse
- Kit press
En partenariat avec Fraeme et la Friche la Belle de Mai