Wassyla Tamzali aux Beaux-Arts de Marseille

Mardi 19 et mercredi 20 décembre, Wassyla Tamzali, écrivaine, féministe, avocate et ex-directrice des droits des femmes à l’UNESCO sera aux Beaux-Arts de Marseille.

AU PROGRAMME :

Mar. 19 déc 23 — 17h
LoAD

Projection du film La Nouba des femmes du Mont Chenou, documentaire algérien réalisé en 1979, par Assia Djebar
Suivie d’une discussion avec Wassyla Tamzali

Il s’agit du premier film algérien fait par une femme qui raconte les séquelles de la guerre depuis le point de vue des femmes. Un film que la réalisatrice ne cesse de réécrire, en reprenant un certain nombre de scènes dans ses livres, y compris dans son dernier scénario inachevé. Elle développe – peut-être à cause de la réception polémique du film que décrit Wassyla Tamzali dans son livre « En attendant Omar Gatlato » –  une nouvelle écriture de l’enquête, qui reste méconnue.

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Mer. 20 déc 23 — 13h
Bibliothèque

Discussion avec Wassyla Tamzali animée par Vanessa Brito autour du livre En attendant Omar Gatlato

À Alger, dans les années 1970, Wassyla Tamzali et sa bande d’ami.e.s fréquentent quotidiennement la Cinémathèque algérienne, espace unique de débats et de cinéphilie au coeur d’Alger. Ils vibrent au rythme des cycles de films, des rencontres avec les cinéastes invités avec un engagement collectif pour un cinéma nouveau. Héritière de la guerre de libération, la Cinémathèque porte les questionnements de l’après et prend la dimension d’un laboratoire de la culture postindépendance.
Paru en 1979, «En attendant Omar Gatlato» réunit documentation, critiques et entretiens autour des premiers films algériens et tunisiens vus à la la Cinémathèque algérienne, par Wassyla Tamzali. Elle a su y saisir le tournant dans le cinéma et la société algérienne que représentait le film Omar Gatlato (Merzak Allouache, 1976).
La réédition de cet ouvrage est accompagnée aujourd’hui de «Sauvegarde», un texte puissant, composé par l’écrivaine en 2022. Elle s’est alors replongée dans l’histoire de ce premier livre au destin singulier, entre oubli et réapparitions.
Un nouveau texte qui raconte cette époque entre 1967 et 1979 où le cinéma du monde entier venait à la Cinémathèque d’Alger et où l’autrice accompagnait les films algériens de Berlin Est et Ouest à Cracovie, Prague, Tunis, Pesaro, Cannes, Ouagadougou. C’est aussi un texte qui parle de l’Algérie d’aujourd’hui et des nouveaux cinéastes algériens.

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Wassyla Tamzali est une écrivaine, féministe, avocate et ex-directrice des droits des femmes à l’UNESCO, née à Béjaïa en Algérie en 1941, d’un père algérien et d’une mère espagnole. En 1967 elle s’inscrit au barreau d’Alger, une des premières avocates et en 1979 elle rejoint la fonction internationale, au sein du programme sur les discrimination basées sur le genre à l’UNESCO (Paris). En 1996, elle est nommée directrice du programme de l’UNESCO pour la promotion de la condition des femmes en Méditerranée. Elle est à l’initiative de L’appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité. En 2015, premier exemple de mécénat culturel en Algérie, elle fonde et dirige Les Ateliers Sauvages, un centre de création contemporaine et de résidence d’artiste au cœur d’Alger et la synthèse de ses aspirations et expériences politiques, notamment féministes, humaines et artistiques.