FRAC PACA
MuCEM
Silvia Maglioni et Graeme Thomson (2|8)
24.10.19, 25.10.19
Exposer le récit.
Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales
Un séminaire des Beaux-Arts de Marseille en partenariat avec le Mucem, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Collège International de Philosophie.
Une proposition de Vanessa Brito, professeure aux Beaux-Arts de Marseille et directrice de programme au Collège International de Philosophie
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Séances 2|8 des jeudi 24 et vendredi 25 octobre 2019
jeudi 24 octobre 2019 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia) :
« Dark Matter Cinéma Tarot » : tirage collectif avec les artistes Silvia Maglioni et Graeme Thomson suivi de la projection de leur
film « Underwritten by Shadows Still »
Le Dark Matter Cinema Tarot est une technologie vernaculaire, un outil pour explorer collectivement les moyens par lesquels les images de cinéma peuvent ouvrir de nouveaux canaux d’infra-perception, reliant les différents champs d’expériences et d’enquêtes du personnel, de l’esthétique, du social et du politique. Détachées de leur fonction narrative, les images de cinéma réfractent les questions qui leur sont posées. Chaque lecture forme un montage unique de gestes, de situations et de relations.
vendredi 25 octobre 2019 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem) :
Visions d’un cinéma potentiel. UIQ (the unmaking of) : rencontre avec Silvia Maglioni et Graeme Thomson
Après avoir retrouvé le scénario de Félix Guattari, « Un amour d’UIQ », dans les archives de l’IMEC, Silvia Maglioni et Graeme Thomson entament un travail de traduction et de transduction pour multiplier les formes de manifestations possibles du film et de son univers. La nécessité de visualiser cet univers ne les amènera pas à réaliser le film de Guattari, mais plutôt, après leur propre film « In Search of UIQ » (FID-Marseille 2013), à organiser des séances collectives ou des ateliers de partage des visions suscitées par la lecture du scénario. L’enregistrement de ces séances est à l’origine de la pièce sonore électroacoustique intitulée « UIQ (the unmaking-of) » et de l’édition du projet qu’ils présenteront au séminaire.
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Un « retour au récit » se manifeste aujourd’hui au sein de l’histoire et affecte plus largement les sciences sociales et les arts visuels. Quelles en sont les causes ? Pourquoi chercheurs et artistes se tournent-ils vers le récit ?
À l’ère dite de l’Anthropocène, le sentiment de vivre dans un monde usé qui semble courir à sa perte suscite la nécessité de fabriquer de nouveaux récits pour retisser des liens entre l’existant et composer de nouvelles trames spatio-temporelles susceptibles d’ouvrir des possibles non-advenus et de contester toute forme de déterminisme. Ce séminaire se propose de saisir comment artistes, historiens ou anthropologues cherchent à déployer la dimension politique du récit à travers un certain nombre de gestes et de préoccupations communes : renoncer à la position de surplomb ; interroger sa propre situation d’énonciation ; chercher à égaliser les discours et à refuser toute hiérarchie des autorités ; tenter d’élargir le récit et d’en faire une forme inconditionnelle d’accueil, un espace ouvert aux fantômes, au refoulé et à l’exclu qui prend en considération une multiplicité d’êtres et de voix nécessaires à l’ouverture d’un espace démocratique.
S’intéresser à ces mêmes gestes nous permettra de mieux comprendre comment les sciences humaines et sociales influencent les potentialités narratives des écritures filmiques et photographiques, mais aussi comment le cinéma et l’art contemporain renouvellent l’essai et l’énonciation historique. Comment les artistes définissent-ils les enjeux des réécritures de l’histoire qu’ils proposent ? À quelles expériences artistiques et curatoriales s’ouvrent les historiens ?
L’historiographie étant par excellence le lieu d’exposition de la fabrique du récit, nous nous intéresserons aussi bien aux rêves d’histoire de Philippe Artières qu’aux recherches sur l’histoire empêchée que mènent actuellement Romain Bertrand et Patrick Boucheron pour ouvrir le récit et raviver la force subversive de la description. Nous porterons également notre attention à des pratiques cinématographiques et photographiques expérimentales (film performatif, conférence performée, projection parlée) qui croisent différents langages et supports pour chercher leur propre forme et dispositif d’écriture. Le travail de Silvia Maglioni et Graeme Thompson, Uriel Orlow ou Filipa César, entre autres, nous permettra de saisir comment le cinéma élargi expose le récit à son propre éclatement spatial, en rejouant son caractère hétérogène, discontinu, décentré, lacunaire ou partiel.
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Programme (en construction) :
1|8
Présentation du séminaire
par Vanessa Brito (philosophe)
vendredi 11 octobre 2019 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)
2|8
Dark Matter Cinéma Tarot : tirage collectif avec les artistes Silvia Maglioni et Graeme Thomson suivi de la projection de leur film Underwritten by Shadows Still
jeudi 24 octobre 2019 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)
Visions d’un cinéma potentiel. UIQ (the unmaking of) : rencontre avec Silvia Maglioni et Graeme Thomson
vendredi 25 octobre 2019 de 11h à 13h (Mucem, I2mp, salle Meltem)
3|8
La Dernière trompette de Frédérique Lagny. Projection en présence de l’artiste
jeudi 21 novembre 2019 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)
Récits collectifs, fragments de l’histoire politique contemporaine au Burkina Faso : rencontre avec Frédérique Lagny
vendredi 22 novembre 2019 de 11h à 13h (Mucem, I2mp)
4|8
Des routes. Accrochage. Lecture-projection de l’historien Philippe Artières
jeudi 5 décembre 2019 de 18h30 à 20h (Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, plateau multimédia)
L’accrochage de récits comme opération historienne : rencontre avec Philippe Artières
vendredi 6 décembre 2019 de 11h à 13h (Mucem, I2mp)
Les séances mensuelles se dérouleront jusqu’au vendredi 3 avril 2020