Glenn Gould, The Quiet in the Land

Glenn Gould,
The Quiet in the Land
(53:19 – 1977, Canadian Broadcasting Corporation)
Une proposition de Maxime Guitton

Si on retient généralement de Glenn Gould (1932-1982) sa virtuosité pianistique, sa prédilection pour le baroque, la réception de ses deux enregistrements des Variations Goldberg de Bach (1955 et 1981), sa voix fredonnante, sa chaise pliante de concert anormalement basse, ses excentricités, sa vie de reclus, on méconnaît bien souvent son usage révolutionnaire du studio et les idées radicales sur les techniques d’enregistrement que le pianiste canadien a développées après avoir pris congé du public et des salles de concerts en 1964.

L’obsession de Gould pour le médium radiophonique, dont il faisait un usage quotidien, ainsi que sa proximité avec le théoricien des médias Marshall McLuhan (ils étaient voisins) ont conduit le pianiste à se consacrer à l’art radiophonique et à développer une véritable pensée du « documentaire radiophonique contrapuntique ». Producteur de nombreuses émissions (il crée notamment pour la CBC une série de portraits radiophoniques de Petula Clark, Leopold Stokowski et Pablo Casals), Gould a surtout trouvé à mettre en pratique ses idées dans une trilogie hors normes aujourd’hui connue sous le nom de Trilogie de la Solitude (1967-1977) : The Idea of North, The Latecomers et The Quiet in the Land.

C’est à l’écoute du 3e mouvement de la trilogie, The Quiet in the Land, qui prend pour sujet une communauté mennonite du sud de Manitoba, que cette séance est consacrée.

Visuel : Affiche promotionnelle de la CBC pour la première diffusion de The Quiet in the Land, le 25 mars 1977

Informations pratiques :
Not So Quiet, Please est un cycle d’écoute de formes éclectiques (pièces musicales, extraits radiophoniques, field recordings, pièces conceptuelles, poésie sonore, etc.) proposé les lundis de semaine A à 13h au LoAD, initié par Pierre-Laurent Cassière et Maxime Guitton.