Conférence
Conférence de Marie-Anne Lanavère, À partir de l’art, se relier et habiter la Terre
09.11.21
11/9/21 12:00 - 11/9/21 13:30
Marie-Anne Lanavère, 2021
À partir de l’art, se relier et habiter la terre
Conférence de Marie-Anne Lanavère de 12h à 13h30 à l’amphithéâtre des Beaux-Arts de Marseille
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L’art comme relation sensible au monde aurait-il des points communs avec la pratique agricole, dans le sens où prendre soin de la terre et du vivant relèverait d’un état de perception esthétique et cosmogonique ? Dans le champ de l’art, croiser les savoirs, éviter l’extractivisme, dépasser les disciplines, travailler en collectif, créer au service d’un commun… comme des manières de nous relier et d’être habité·e·s paraissent encore plus nécessaires à la transformation, au-delà de la représentation.En partant de son expérience d’accompagnement des artistes pendant vingt ans dans la production d’œuvres et d’expositions ainsi que de son parcours de quinze ans à la direction de centres d’art contemporain en lien avec le paysage et le vivant, Marie-Anne Lanavère abordera des questions qui, elle l’espère, résonneront avec les problématiques que se posent les étudiant·e·s d’une école d’art.
Marie-Anne Lanavère (autrement nommée Marianne Lanavère de 2000 à 2020) a étudié l’histoire de l’art à Paris IV-Sorbonne et la muséologie à l’École du Louvre. Elle a été assistante d’expositions (1997-2000) au Centre Pompidou et au Jeu de Paume à Paris. En 2002 elle a été diplômée du master « Curating Contemporary Art » du Royal College of Art de Londres puis commissaire indépendante jusqu’à 2005. Entre 2005 et 2011, elle a été directrice de La Galerie, Centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) où elle a réalisé une vingtaine d’expositions traduisant des recherches liées à la perception et au paysage. En 2012 elle s’est installée en Limousin pour diriger le Centre International d’Art et du Paysage (CIAP), sur l’Île de Vassivière à l’entrée du Plateau de Millevaches, isolé des centres urbains. Son programme s’appuyait sur un contexte rural marqué de manière invisible par l’exploitation des ressources naturelles (production hydroélectrique, industrie forestière) et le développement touristique, mais aussi sur l’histoire politique du territoire. Les expositions reflétaient les paradoxes du paysage et de nos liens avec le vivant, tandis que les résidences d’artistes et de chercheur.se.s questionnaient l’aménagement des espaces naturels. Elle a quitté le CIAP de Vassivière fin avril 2021 pour se consacrer en Corrèze à un projet collectif mêlant agroforesterie, soin énergétique, maraîchage, anthropologie, art et pédagogie, sous la forme d’une école permanente de la vie.