Concert de Pierre Bastien
05.05.23
À l’occasion du vernissage de Ectoplasmes, une exposition collective imaginée par Pierre-Laurent Cassière et qui réunira notamment les travaux de plusieurs artistes enseignant·es et de deux diplômées de l’École (Louise Belin et Marie Perraud), les Beaux-Arts de Marseille invitent, sur une proposition de Julien Maire, l’artiste Pierre Bastien pour un concert dans les espaces de Jeanne Barret.
Le concert aura lieu vendredi 5 mai à 22h et il sera prolongé le lendemain par un brunch/rencontre organisé pour les étudiant·es des Beaux-Arts et Pierre Bastien.
« Depuis l’improvisation libre et la scène jazz inventive jusqu’aux cercles électroniques, Pierre Bastien est un artiste dont la grille créative unique le laisse libre depuis plus de 40 ans. De son jeu de basse obstiné dans le mythique « Rock’n’Roll Station » avec Jac Berrocal et Vince Taylor au Bel Canto Orchestra de Pascal Comelade dont il fera partie dès les débuts, les collaborations de Pierre Bastien avec tout un cercle d’artistes singuliers ont été nombreuses au fil des années, l’amenant notamment à travailler avec Pierrick Sorin, Aphex Twin, Robert Wyatt et Issey Mikaye. Le dispositif musical de Pierre Bastien, articulé autour d’instruments traditionnels, de moteurs, d’objets et de papier, est à la croisée de la musique savante et populaire. (…) Organisés autour de machineries, miniatures et fragiles, mais aussi d’ombres, d’images et de superpositions, les concerts et installations de Pierre Bastien ouvrent un espace de visualisation, qui existe autant sur scène que sous nos paupières : flûtes d’outre-tombe, mains sans têtes, femmes musiciennes, boucles et bulles d’eau jouées à la trompette forment alors une matrice d’où s’éveille une singulière magie, celle des minuscules instants qui transforment certains concerts en grands moments. » (Marie-Pierre Bonniol)
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Matérialisations, auras spectrales, idéoplasties et sécrétions médiumniques se sont raréfiées dans les années trente, avec le déclin des séances spirites. Sortant du silence, le cinématographe entraînait peut-être l’obsolescence des communications humaines avec l’au-delà. Pourtant des pratiques expérimentales produisent encore des entités étranges à l’époque de l’intelligence artificielle. Quelques pièces sont réunies ici, cristallisées en images, en objets, parfois perceptibles au seul état de flux. Intuitions, accidents de manipulations ou aboutissement de processus complexes, radioactifs, biochimiques, psychoacoustiques, ces formes portent une part de mystère. De tels artefacts sont souvent expliqués par un jeu perceptif, une quête esthétique, ou encore des relations sociales. Devant la variété des manifestations et l’ampleur des forces en présence, ces explications sont insuffisantes. L’exposition fait l’hypothèse d’une influence métapsychique sur l’existence de tels phénomènes.
Informations pratiques :
5, Boulevard de Sévigné, 13015 Marseille
https://www.jeannebarret.com/
Temps forts durant l’exposition :
Samedi 13 mai de 14h à 17h : Atelier d’hypnose ludique (tous publics) par Sandrine Barbeaux et David Ramirez
Vendredi 19 mai 19h : Histoires Naturelles, performance et maraboutage, une proposition de Marie-Rose Frigiere
Mardi 23 mai, 19h : conférence de Marie Rebecchi, « Cinéma et protoplasme. Le potentiel de la transformation »*
Samedi 3 juin 21h : concerts de Vincent Epplay et Sister Iodine
Ectoplasmes, une proposition de Pierre-Laurent Cassière avec le soutien du FRAC PACA et des Beaux-Arts de Marseille-INSEAMM
* (présentation de la conférence de M. Rebecchi)Les films scientifiques de Jean Painlevé des années 1920-1930 ont sans doute eu une influence sur la théorie de la « protoplasmaticité » de Sergueï Eisenstein. Il se pourrait bien que la correspondance avec Painlevé ait suscité chez le réalisateur et théoricien du cinéma soviétique le désir de lire davantage de littérature scientifique sur les processus de développement dans le domaine animal. Dans ses notes sur Walt Disney, publiées à plusieurs reprises au cours des années 1940, Eisenstein affirme que les organismes primordiaux n’étant pas encore parvenus à une forme stable, ils sont dans un état d’ouverture qui leur permet de prendre, virtuellement, toutes les formes, à travers une série de métamorphoses. La transformation permanente serait, selon lui, la seule condition de la véritable émancipation…