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Journée de projections croisées : Enquêtes et essais documentaires

02.06.22

Enquêtes et essais documentaires 
Journée de projections croisées
Diplômé·e·s des Beaux-Arts de Marseille – INSEAMM et du master Écritures Documentaires de l’Université d’Aix-Marseille (AMU / PRISM)
Beaux-Arts de Marseille

LoAD
2 juin 2022
9h-16h

 

Cette journée est née de l’envie de croiser les regards et les expériences de diplômé·e·s des Beaux-Arts et de l’Université d’Aix-Marseille partageant un même intérêt pour les écritures de l’enquête et les essais documentaires. Elle souhaite ouvrir un espace de discussion et d’échange de pratiques qui leur donne la possibilité d’évoquer leurs motivations, leurs formations respectives et parcours dans le monde professionnel.

Ces rencontres sont aussi l’occasion, pour les équipes pédagogiques, d’interroger les logiques d’accompagnement de ces démarches de recherche création. Elles nous permettront d’appréhender les complémentarités entre les formations proposées, de manière à pouvoir imaginer des passerelles institutionnelles à même d’associer les exigences de la recherche artistique et celles de la professionnalisation.

 

Programme :

9h00 : pot d’accueil
Cafétéria des Beaux-Arts

9h30 : mots d’ouverture
Inge Linder-Gaillard (Directrice des Beaux-Arts de Marseille).
Pascal Cesaro, Vanessa Brito et Jean-Claude Ruggirello (professeur·e·s à l’AMU et à l’école des Beaux-Arts de Marseille, à l’initiative de ces rencontres).

10h – 12h

La fille de briques, Manuela Rössler, 2021, 35 minutes. (film de fin d’études / master AMU)

Louna, 14 ans, vit à Longo Maï, une communauté autonome anticapitaliste et aiguise sa notoriété Instagram avec ses copines du collège. Ayant moi aussi grandi dans ce lieu, c’est à travers ma relation forte avec Louna que son portrait se déploie, questionnant la façon dont on se construit à la lisière de deux mondes qui s’opposent.

L’École, Zana Riazi, 2016, 5 min. (vidéo présentée dans le cadre du DNA)

Une commande m’a été passée pour que je prenne en photo les élèves d’une école primaire à Téhéran. C’est de cette invitation que ce film est né.

Sacrée rivière, Zana Riazi, 2019, 7 min. (vidéo présentée dans le cadre du DNSEP)

Dans ce film, les images sont un texte sous-titrant la bande sonore. Ces dernières correspondent à la traduction française d’une histoire narrée en nouchi, l’actuelle langue de Côte d’Ivoire. Un étudiant des Beaux-Arts d’Abidjan raconte avec désarroi à ses amis son dernier séjour dans son village natal où une fête ancestrale eut lieu. Il s’agit du « Dipri », rite traditionnel de réjouissance et de démonstration de pouvoirs mystiques en pays Abidji.

Les Dernières sorcières, Emma Cambier, 2022, 14 min. (bande sonore / podcast, 1ère étape de développement d’un projet de film).

Ma grand-tante, Christiane, est assise dans sa cuisine à la fenêtre ouverte sur la baie de Sainte-Luce, en Martinique. C’est là que je passe toutes mes vacances, et que mes grands-parents, mes oncles et mes cousins se racontent à demi-mot les souvenirs de leur enfance, peuplée de sorcières, de femmes avec un pied de bouc, de cercueils qui barrent la route de l’école. Cette fois, j’ai demandé à Christiane de me raconter, à moi, l’île de son enfance.

——- Discussion ——–

 

12h-14h : Pause déjeuner.
Patio central de l’école des Beaux-Arts

 

14h-16h

Colonião, Dagson Silva, 2021, 25 min. (film présenté dans le cadre du DNSEP)

Nadyr était une guérisseuse traditionnelle. Son expérience de vie, racontée par sa fille, se lie ici aux histoires d’autres habitants d’un quartier populaire de Belo Horizonte. L’expérience devient alors collective, avec, en trame de fond, le Brésil post-colonial.

Trou noir, Elisabeth Verrat, 2021, 8 min. (film présenté dans le cadre du DNSEP)

Prise dans le dédale coloré du quartier du Panier, j’ai découvert une plaque indiquant l’emplacement du premier observatoire de Marseille, fondé par les Jésuites en 1702. Qu’est devenu cet observatoire ? Que reste-t-il à présent des recherches effectuées par les astronomes ?… Une enquête sur les trous noirs d’une histoire liée à la mémoire effacée. 

La nuit je marche, Helena Malak, 2021, 35min. (film de fin d’études / master AMU)

Tout part de la rencontre entre Helena et Françoise. Entre elles, une quarantaine d’années et un fauteuil roulant, soit presque rien. Dans une balade cinématographique, elles se demandent comment le fait de tomber amène-t-il à vivre autrement ? L’acte de se relever devient cri de désir pour la vie.

——- Discussion ———

 

Télécharger le programme

 

Notes biographiques :

Emma Cambier

Après une année d’études littéraires, Emma Cambier est entrée aux Beaux-Arts de Marseille, où elle poursuit des recherches en écriture parfois pensées pour des représentations plastiques : photographie, film, théâtre. Elle a passé son DNA en 2021 et prépare actuellement un projet de court-métrage, accompagnée de deux sociétés de production, dont une basée à Marseille.

 Helena Malak

Helena Malak a grandi aux côtés d’un père peintre, d’une mère documentaliste et de grands-parents acteurs au théâtre. Après des études aux Beaux-Arts de Marseille, où elle travaille la photographie argentique, le film et l’écriture, elle intègre le master Écritures Documentaires (AMU) où elle réalise son premier film « La nuit je marche » en co-écriture avec Françoise Mayençon.

Zana Riazi

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Marseille (DNSEP 2020), le travail plastique de Zana Riazi est ancré dans les problématiques pluriculturelles et intergénérationnelles, et se focalise sur les questions du langage et de la transmission. En février 2021, il a été lauréat de la bourse « Horizon » distribuée par Artagon en soutien aux jeunes artistes. Sa première exposition personnelle se tiendra à Chambéry au Centre d’art « La Conciergerie » en décembre 2022.

Manuela Rössler

C’est au cœur des lieux collectifs dans lesquels Manuel Rössler a grandi qu’est né son intérêt pour l’inépuisable singularité des histoires vécues. Après un Master aux Beaux-Arts de Marseille, où elle a amorcé une approche documentaire à travers la photographie, le dessin et la vidéo, elle décide d’intégrer en 2019 le Master des Écritures Documentaires à l’Université d’Aix Marseille.

Dagson Silva 

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Marseille (DNSEP 2021), Dagson Silva oriente sa production artistique vers la vidéo et la photographie, s’intéresse aux archives et aux possibilités de réécriture des histoires. Pour créer son univers poétique, il s’approprie les récits transmis oralement, les rites et les légendes, qu’il considère comme tout aussi riches et empreints de vérités que les archives dites « officielles ».

Élisabeth Verrat

Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Marseille (DNSEP 2021), Élisabeth Verrat participe, après ses études, en binôme à la résidence d’artiste « Le Grand Tour », organisée par l’Institut français d’Italie, au sein de la Fondation Bevilacqua la Masa, à Venise. Tourné vers le récit et la photographie, son travail plastique compresse le passé et le présent, en créant des images détentrices d’une matière insaisissable.